Hal Gill et Jaroslav Spacek sont de bons vétérans qui ont connu plusieurs organisations dans la LNH. Leurs propos sont généralement pondérés, et il s'agisssait probablement chez le Canadien de deux des interlocuteurs les plus valables.

Ce qu'ils viennent de révéler au quotidien The Gazette ces derniers temps sur la gestion de cette équipe est plutôt troublant. Heureusement, Geoff Molson a su corriger le tir...

Hal Gill:

"Pierre (Gauthier) dirigeait l'équipe comme on l'enseigne dans les écoles de gestion. Il a suivi le livre, ce qui est plutôt amusant compte tenu de la nature d'un club de hockey. Il ne se mêlait pas bien à nous, alors la communication était différente. Il était une personne différente. À Nashville, j'abordais directement le DG David Poile, qui est un véritable gentleman, et il me disait qu'on travaillait tous en équipe et il me demandait mon opinion, on brassait des idées."

"J'ai compris ce que Spatcho (Jaroslav Spacek) sous-entendait quand il mentionnait que notre système de jeu ne nous convenait pas. Jacques Martin a mis un système en place et il nous demandait de nous charger du reste. Il a laissé les vétérans prendre le contrôle, Gio (Gionta), Cammy (Cammalleri), Gomer (Gomez), moi, Moen. On ne savait pas trop quoi faire mais c'était notre équipe. Puis nous avons connu du succès (au printemps 2010) parce que nous avons travaillé en équipe. Sauf qu'en bout de ligne, il aurait adapter un système de jeu en fonction des joueurs en place. Avec Gomez, il ne faut pas s'attendre à ce qu'il envoie la rondelle par la bande pour la faire avancer, il doit revenir dans sa zone et la récupérer sinon, il n'est pas efficace.

"

Jaroslav Spacek:

"Jacques (Martin) ne me dérangeait pas. Mais de nos jours, on voit de jeunes entraîneurs qui essaient de modifier les systèmes de jeu pour s'ajuster aux autres clubs. On n'a jamais fait ça. Jamais de formations 2-1-2. Avec notre talent, il nous aurait fallu être plus agressifs. On ne l'a jamais fait. On envoyait la rondelle au fond de la zone et on la pourchassait. Tout le monde blâme Gomer (Gomez). Cammy n'aimait pas cette façon de faire non plus. Ce type de joueurs doit travailler en possession de rondelle. C'était comme regarder jouer mon garçon de 9 ans. Lancer la rondelle contre la bande et tenter de la récupérer. On n'avait pas les attaquants pour renverser les défenseurs adverses. On aurait dû faire des jeux avec la rondelle. Si on l'envoie en fond de zone adverse, vous croyez vraiment que Gionta va gagner sa bataille pour la rondelle avec Chara?"

"Jacques ne nous parlait pas. Il a été entraîneur pendant 1200 matchs dans la LNH. Il faut au moins parler à vos joueurs. En Caroline, les joueurs déjeunaient ensemble et l'entraîneur Kirk Muller se joignait à nous, il nous parlait.

Quand je suis arrivé, Eric Staal jouait mal et il voulait quitter. Cam Ward n'était pas très bon. Kirk les a transformés en nos deux meilleurs joueurs, et ça a contribué à améliorer tout le monde."

"On disait à Randy (Cunneyworth) quoi faire. C'est le DG qui contrôlait tout. Randy a été placé dans la pire situation possible."

Bon, j'arrête...