Les médias albertains semblent mener une campagne pour inciter la direction des Oilers à nommer la plus récente acquisition de l'équipe, Andrew Ference, au poste de capitaine.

On cite sa personnalité charismatique, son leadership, les succès des Bruins, son papa médecin et sa maman dentiste, ses voyages à travers le monde, etc.

À ce chapitre, Ference a toujours bien entretenu son image auprès des médias. Mais la réalité offre un portrait différent. Ce vétéran de 34 ans a réussi à se tailler une place au sein du premier quatuor de défenseur à Boston au fil des ans, mais son utilisation moyenne en saison régulière n'atteignait même pas la barre des 20 minutes la saison dernière. L'année précédente, c'était inférieur à 19 minutes. À ce chapitre, son temps d'utilisation se compare à celui d'un Francis Bouillon ou d'un Alexei Emelin à Montréal.

On voudrait ainsi promouvoir au sein d'une équipe bourrée de talent un joueur plus marginal que dominant et lui donner les commandes ? Drôle d'idée.

Par ailleurs, Ference n'est pas le leader qu'on croit lorsque les journalistes quittent le vestiaire. On lui reproche justement de mousser son image aux yeux des médias. Il y a deux ans, il avait sermonné publiquement son jeune coéquipier Dan Paille à la suite d'un coup déloyal de celui-ci à la tête d'un adversaire, en affirmant que ce type de coup n'avait pas sa place dans le hockey. Les médias ont applaudi.

Quelques semaines plus tard, silence radio après la mise en échec de Zdeno Chara sur Max Pacioretty. Aux quatre coins de la Ligue, des vétérans ont chuchoté que Ference avait beaucoup plus de courage quand venait le temps de savonner un jeune joueur marginal, bref, on aurait préféré qu'il se la boucle la première fois tant qu'à se faire tout petit dans une situation qui demandait plus de couilles.

Jordan Eberle, Sam Gagner, Taylor Hall, n'importe qui, mais pas Ference...