Personne ne pourra jamais enlever à David Desharnais sa saison de 60 points en 81 matchs, il y a deux ans. Desharnais, 5 pieds 6 pouces, jamais repêché, avait une belle chimie avec Max Pacioretty et Erik Cole. Depuis, il a 29 points en 63 matchs.

Un coup d'oeil à sa fiche cette saison, une maigre passe en 15 matchs, suffit à comprendre pourquoi Desharnais n'a presque pas joué en troisième période samedi et pourquoi son statut au sein de l'équipe est en péril.

Je donnais le bénéfice du doute à Desharnais l'an dernier, puisque une mauvaise saison peut toujours survenir après la signature d'un gros contrat et la confirmation d'un statut important. Malheureusement, le jeune homme ne stagne pas, au contraire, il s'enlise.

Pour survivre, les joueurs de son gabarit doivent posséder une vitesse phénoménale. Desharnais a produit avec deux gros ailiers en 2011-2012, mais il n'a jamais su améliorer sa vitesse, surtout sa force d'accélération. En conséquence, les défensives adverses ont beaucoup de facilité à le contenir. On le bouscule vers l'extérieur pour le garder en périphérie et le manque de rapidité du centre des Canadiens l'empêche de déborder son rival. Le jeu meurt plus souvent qu'autrement dans le coin de patinoire.

J'aime beaucoup ce nouveau trio composé d'Alex Galchenyuk au centre de Max Pacioretty et Brendan Gallagher. Michael Bournival semble avoir donné des ailes à Tomas Plekanec et Brian Gionta. Lars Eller peut former un troisième trio solide avec Rene Bourque et Louis Leblanc. C'est plus que potable en attendant le retour de Daniel Brière et Brandon Prust.