Les post-mortems se font rarement à la veille d'un septième match, mais les Penguins de Pittsburgh ont tellement déçu en séries depuis leur conquête de la Coupe en 2009 que le quotidien Pittsburgh Tribune Review prend les devants...

Si les Penguins devaient perdre mardi après avoir pris l'avance 3-1 dans leur série contre les Rangers de New York, le collègue Dejan Kovacevic affirme qu'il faudra faire maison nette et que les postes de l'entraîneur Dan Bylsma et du directeur général Ray Shero sont menacés.

Je trouve évidemment cette mise en garde prématurée et je ne suis pas d'accord avec toutes les observations de Kovacevic. Celui-ci affirme que le manque de profondeur de l'équipe est attribuable à une performance lamentable lors des récents repêchages. La récolte n'a pas été grandiose, mais elle n'a pas été mauvaise non plus. Il n'est pas toujours facile de trouver des perles non plus quand on a pu repêcher une seule fois parmi les 20 premiers depuis 2007 et qu'à deux occasions, on avait déjà cédé son choix de première ronde. Olli Maatta constitue une belle prise. Beau Bennett a un avenir. Mais le chroniqueur n'a pas tout à fait tort en affirmant que la manne est mince.

Ça fait mal à écrire, mais le principal problème des Penguins se trouve devant le filet. Marc-André Fleury est trop inconstant et ses largesses ont coûté cher à Pittsburgh ces derniers printemps. Encore hier, il a été généreux avec des rebonds à ses pieds. Ça décourage un club. Il est capable du meilleur comme du pire.

La balle est dans son camp. À lui de prouver demain qu'il est encore l'homme de la situation. Et aux attaquants des Penguins de l'appuyer en marquant. Mais n'enlevons surtout rien aux Rangers qui sont inspirés par leur nouveau grand leader Martin St. Louis, en deuil de sa mère, mais en mission pour l'honorer, et Henrik Lundqvist, qui arrête désormais tout, ou presque.