Un journaliste de Toronto, sans doute pour passer le temps, vient de lancer le débat: Sidney Crosby, avec ses neuf points en 12 matchs, un seul petit but et sa fiche de -3, est-il encore le meilleur joueur au monde en ce moment? Jonathan Toews, qui a deux Coupes Stanley, dix points en onze matchs ce printemps et une fiche de +5, est-il en train de le détrôner?

Et pourquoi pas Getzlaf? Et pourquoi pas Kopitar? Subban? De tels débats sont stériles. Le hockey se gagne et se perd en équipe, même si les grands joueurs peuvent faire une différence... quand ils sont placés dans un contexte est favorable. Marcel Dionne, par exemple, était un grand joueur, mais dans une organisation misérable. Guy Lafleur a été l'un des ailiers les plus spectaculaires de l'histoire, capable d'élever son jeu dans les moments de haute tension, mais il n'était pas seul.

Ce qu'on peut dire, à l'heure actuelle, c'est que des changements s'annoncent à Pittsburgh si les Penguins perdent ce septième match contre les Rangers de New York ce soir, et que Jonathan Toews recevra des critiques si le Wild du Minnesota provoque ce soir un septième match contre les Blackhawks de Chicago. Voilà la dure réalité du sport, où les athlètes voient leur légende se façonner ou chutent au gré des victoires et des défaites de leurs équipes...