Les Canucks de Vancouver ont réagi avant que le navire ne sombre complètement cet été. Ils ont congédié leur DG Mike Gillis, nommé Trevor Linden président, qui lui a ensuite embauché Jim Benning (l'ancien bras droit de Peter Chiarelli à Boston) à titre de directeur général. Ils ont aussi greffé T.C. Carling et John Weisbrod au sein du groupe restreint de décideurs. Ils sont désormais sept à la table de direction hockey puisque Laurence Gilman, Lorne Henning et Stan Smyl ont survécu à la purge.

On observe ici une nouvelle tendance au hockey. À son arrivée chez les Canadiens, Marc Bergevin a lui aussi grossi son équipe et il n'a pas craint de s'entourer de gens forts, contrairement à son prédécesseur Pierre Gauthier. Mais quantité n'est pas synonyme de qualité. Ils pourraient être vingt que l'organisation continuerait à piétiner si vingt incompétents sont embauchés.

Les Canucks ont plusieurs défis à relever. Ils ont mis la main sur un bon gardien, Ryan Miller, pour remplacer Roberto Luongo, le deuxième gardien numéro un échangé en douze mois par Mike Gillis, après Cory Schneider. La défense n'est pas vilaine. À l'attaque, cependant, les frères Sedin vieillissent, il n'y a pas beaucoup de profondeur et la relève est mince. On saura dans trois ou quatre ans de quel bois se chauffent Linden et ses hommes.