Patrick Roy a été le premier à populariser le mouvement papillon, puis à propulser ses jambières d'un côté à l'autre de ses poteaux, le "push", dans le jargon du métier, avec un aiguisage de patins plus vif. Et il a gagné plusieurs Coupes Stanley avec le Canadien et l'Avalanche. Une génération de gardiens, et pas seulement québécois, ont marché dans le sillon qu'il a tracé.

Dominik Hasek, dont on a retiré le chandail hier à Buffalo, avait un style inimitable et peu orthodoxe. Mais il a lui aussi révolutionné son sport. Les gardiens européens n'avaient pas souvent la cote avant son ère. Aucun n'avait dominé comme il l'a fait. Ses performances ont ouvert les yeux et incité les dirigeants à faire appel davantage à des gardiens du vieux continent. Aujourd'hui, 13 des 30 gardiens numéro un de la LNH sont européens. C'est un peu beaucoup grâce à lui.