Marc Bergervin sera donc le DG du Canadien de Montréal jusqu'à 2022, à moins qu'il ne soit congédié à un certain moment d'ici là.

Cette prolongation de contrat de cinq ans est pleinement méritée. Bergevin n'a pas été parfait, mais il a redonné à l'équipe ses lettres de noblesse. Parmi ses meilleures décisions:

1-L'embauche de Michel Therrien. Je ne sais pas si Therrien constituait son premier choix, mais il est l'homme en poste et le Canadien a une spectaculaire fiche de 141-68-25 et trois rondes gagnées en séries depuis leur arrivée il y a trois ans.

2-Bergervin a su relancer la carrière de Carey Price en lui témoignant sa confiance et en lui procurant l'un des meilleurs entraîneurs des gardiens de la Ligue, Stéphane Waite. Avant l'arrivée de Bergevin, plusieurs mettaient en doute l'avenir de Price à Montréal.

3-La culture de l'entreprise a changé avec l'arrivée de Bergevin. L'ère de négativisme et du manque de communication a pris fin.

4-Marc Bergevin a bien assumé la phase de transition vers un leadership plus jeune en échangeant Brian Gionta, Josh Gorges, Travis Moen et Erik Cole, tout en rachetant le contrat de Scott Gomez, et en tendant le flambeau aux Pacioretty, Subban, Gallagher et compagnie.

5-Le DG du Canadien n'a jamais hésité à faire une place aux jeunes. Alex Galchenyuk et Brendan Gallagher n'ont pas moisi dans la Ligue américaine. Nathan Beaulieu a bien été intégré à l'équipe.

6-L'acquisition de Jeff Petry pour un choix de deuxième ronde constitue un coup d'éclat. Petry a donné beaucoup de profondeur à la défense et permet à Andrei Markov de souffler. Thomas Vanek n'avait pas coûté bien cher non plus, il a donné un coup de main en séries, mais Bergevin a eu la sagesse de ne pas le couvrir d'or.

7-Marc Bergevin a toujours résisté à la tentation d'échanger des espoirs de premier plan ou des choix de première ronde pour des solutions à court terme. Il est en meilleure position de le faire aujourd'hui. Voyons comment il procédera.

8-Le Canadien est plus costaud et fougueux aujourd'hui avec l'arrivée de joueurs comme Devante Smith-Pelly, Dale Weise, Torrey Mitchell et Bryan Flynn, qui n'ont presque rien coûté, mais qui ajoutent de la profondeur.

En bref, les petits accidents de parcours comme ceux de Sergei Gonchar, Daniel Brière, Pierre-Alexandre Parenteau et Alex Semin ont eu très peu de conséquences, tandis que les coups d'éclats ne se comptent plus. Du gros travail de gestionnaire. Le Canadien n'est pas devenu une puissance pour rien.