Michel Therrien était sans doute encore pris dans les émotions du match.

Mais la question en point de presse après la rencontre était pertinente: "Pourquoi ne pas avoir renvoyé Nathan Beaulieu au vestiaire après son K.O. ? "

Je sais que Therrien est entraîneur et non pas le médecin de l'équipe. Mais nous sommes en 2015, les commotions cérébrales sont au coeur de l'actualité, surtout avec la poursuite en cour actuellement, surtout avec la divulgation le jour même d'échanges de courriels entre des dirigeants de la LNH faisant l'apologie de la haine et de la violence.

"Être assis au banc des punitions ou être assis dans une chaise berçante dans la chambre noire, il n'y a pas grand-chose de différent", a lancé le coach, un brin exaspéré, avant de parler lui-même de la victoire de son équipe.

Justement, il y a une grande différence entre être assis au banc des punitions dans un amphithéâtre hyper éclairé, bruyant et rempli de 21 000 fans, et être dans le calme d'une chambre noire.

Beaulieu est revenu au jeu en troisième période seulement, après avoir suivi le protocole, et il semble aller mieux aujourd'hui, mais la direction de l'équipe doit en faire plus pour rassurer le public qu'elle ne laisse absolument rien au hasard dans des circonstances semblables.

Les propos plutôt évasifs de Michel Therrien peuvent donner des arguments de plus à la poursuite des anciens joueurs à propos de la sécurité des hockeyeurs. Beaulieu aurait dû retraiter au vestiaire après avoir plié les genoux comme il l'a fait. Pour sa propre sécurité et pour l'image de l'organisation et de la LNH. Michel Therrien s'est retrouvé malgré lui au coeur de l'épisode. J'imagine qu'il sera mieux préparé la prochaine fois.