Il y a d'abord eu cette terrible commotion cérébrale, qui a presque mis fin à sa carrière. Puis ce départ catastrophique cette saison, où il a été blanchi dans huit de ses neuf premiers matchs. Qui aurait parié alors sur les chance de Sidney Crosby de remporter une autre Coupe Stanley?

Il y a aussi Kris Letang, miné par les commotions cérébrales, les embolies et autres blessures ces dernières années. Sa carrière à lui aussi paraissait menacée à un certain moment.

Phil Kessel a été rejeté par les Maple Leafs de Toronto. L'année précédente, il a été humilié au match des étoiles en étant le dernier joueur choisi lors de la composition des équipes.

Jim Rutherford a raté les séries éliminatoires cinq fois de suite en Caroline avant d'être embauché à Pittsburgh. Sa première année a été difficile. Il a embauché un coach qui ne constituait pas son premier choix, et il a eu la candeur de l'avouer publiquement. Il a échangé Simon Després et un choix de première ronde pour des solutions à court terme qui n'ont pas fonctionné.

L'entraîneur Mike Sullivan a mis dix ans avant d'obtenir à nouveau un poste d'entraîneur en chef dans la LNH, après son congédiement à Boston en 2006. C'est lui qui avait choisi de garder Patrice Bergeron dans la LNH à 18 ans.

On pourrait aussi parler d'Olli Maatta, Matt Cullen, Chris Kunitz, Bryan Rust, Justin Schultz. De Jacques Martin aussi, l'architecte silencieux, qu'on disait incapable de gagner des matchs importants. On pourrait ajouter Pascal Dupuis, qui n'a pu terminer le parcours en raison d'ennuis de santé.

Puis subitement, cet hiver, tout ce qu'il a touché s'est transformé en or.

Bravo. Que dire de plus!