La chance et le hasard jouent souvent un grand rôle dans le hockey.

Après le congédiement de Dave Cameron, l'été dernier, les Sénateurs d'Ottawa ont d'abord offert le poste d'entraîneur en chef à Bruce Boudreau, limogé quelques semaines plus tôt par les Ducks d'Anaheim.

Boudreau a passé quelques jours en retraite fermée à Ottawa, avec entre autres sa fille et son beau-père, qui ont tenté de le convaincre de se rapprocher de la famille. "Une situation déchirante", m'avait-il confié en grande entrevue cet hiver.

Notre homme a finalement poliment décliné l'offre du DG Pierre Dorion, pour accepter celle du Wild du Minnesota.

Dorion s'est alors tourné vers son deuxième candidat, Guy Boucher.

Après une éclatante saison régulière, Bruce Boudreau et le Wild ont été éliminés en première ronde des séries éliminatoires. Il s'agissait pour Boudreau d'un scénario familier.

Guidés par Boucher, les Sénateurs viennent d'atteindre le carré d'as pour la troisième fois de leur histoire. Boucher avait également participé à la finale de l'Association de l'Est à sa première saison avec le Lightning, en 2011.

Cette situation n'est pas sans rappeler celle des Penguins de Pittsburgh. Le DG Jim Rutherford a d'abord embauché Willie Desjardins en 2014 pour relancer son organisation. Celui-ci lui a fait faux bond au dernier instant pour accepter la succession de John Tortorella à Vancouver et Rutherford a offert le poste en catastrophe à Mike Johnston.

Mike Sullivan ? Emporté par le congédiement de John Tortorella, dont il était l'adjoint chez les Canucks, il travaillait dans l'ombre à titre d'entraîneur du développement des joueurs à Chicago.

On a finalement daigné lui offrir le poste d'entraîneur en chef du club-école des Penguins en 2015. Six mois plus tard, Johnston était congédié et Sullivan l'a remplacé.

Il allait soulever la Coupe quelques mois plus tard. Les Sénateurs ont de gros défis à relever avant de voir Guy Boucher soulever le précieux trophée. Mais pour l'instant, il retrouvera Sullivan dans le carré d'as...