Les séries éliminatoires de la LNH voient toujours surgir des héros improbables.

Il y a eu Paul DiPietro pour le Canadien en 1993, dont le tour du chapeau avait été réussi dans un moment opportun.

À Edmonton, Fernando Pisani s'était transformé de joueur obscur à attaquant dominant il y a plusieurs années, avant de disparaître dans la brume quelques années plus tard. On pourrait ajouter John Druce et Kris Kontos à cette liste.

Les Predators de Nashville avaient plus que jamais besoin de leurs plombiers lors des deux derniers matchs après la perte des deux premiers centres Ryan Johansen et Mike Fisher.

Contre toute attente, Colton Sissons a marqué trois buts hier, pour permettre à Nashville d'éliminer les Ducks d'Anaheim et d'atteindre la finale pour la première fois de son histoire.

Sissons, 23 ans, un choix de deuxième ronde en 2012, avait obtenu 20 points en 109 matchs en carrière dans la LNH. Même dans les rangs juniors, le jeune homme a dû attendre à 20 ans avant d'obtenir sa première saison de plus d'un point par match en une saison (67 en 61 à Kelowna en 2013). Il a maintenant 10 points en 15 matchs depuis le début des séries.

Lors du match précédent, Pontus Aberg, 23 ans lui aussi, marquait le but gagnant. Celui-là a plus de potentiel offensif que Sissons cependant.

Il ne faudrait pas oublier le jeune Frédérick Gaudreau, dont c'était le deuxième match seulement en séries, qui a remporté la grosse mise au jeu qui a mené au premier but de la rencontre et qui a vu l'entraîneur Peter Laviolette l'employer plus de 12 minutes.

Il s'agira d'une rare occasion de parler de ces héros obscurs dans les prochains jours puisqu'un nom sera sur toutes les lèvres à Montréal cette semaine, un certain P.K. Subban. Au grand dam de Marc Bergevin et de l'organisation du Canadien.

La Coupe n'a jamais été aussi proche de Montréal. Mais le défilé aurait lieu dans un hôpital pour enfants, pas sur la Sainte-Catherine...