Les équipes de la LNH distribuent souvent allègrement des choix de deuxième ronde pour obtenir du renfort à court terme.

Le Canadien, par exemple, a choisi en deuxième ronde seulement lors de seulement trois de ses huit derniers repêchages.

Et pourtant, il y a souvent de belles trouvailles en deuxième ronde. Le taux de succès n'est pas très élevé, mais il y a des trouvailles.

Prenez les Predators de Nashville, par exemple. Roman Josi, leur défenseur le plus utilisé, a constitué un choix de deuxième ronde en 2008.

Le second dans la hiérarchie, P.K. Subban, est un choix de deuxième ronde en 2007 échangé pour Shea Weber... un choix de deuxième ronde en 2003.

Les marqueurs des buts gagnants dans les matchs cinq et six de la série contre les Ducks d'Anaheim, Pontus Aberg et Colton Sissons, ont tous les deux été repêchés en deuxième ronde en 2012. Sissons, auteur d'un tour du chapeau pour éliminer les Ducks dans le dernier match, ne deviendra pas une grande vedette offensive, mais il a son utilité. Aberg a plus de potentiel.

Les dépisteurs des Predators ont eu du pif cette année-là puisque seulement neuf choix de deuxième ronde ont disputé au moins dix matchs dans la LNH. Ils avaient obtenu ces deux choix dans l'échange qui a envoyé le gardien Anders Lindback à Tampa Bay, une transaction que Steve Yzerman préfère oublier.

Mais comme toute équipe, il leur est arrivé de gaspiller ces choix de deuxième tour. En 2008, ils ont offert le 40e choix au total pour s'avancer de deux rangs en première ronde et repêcher Colin Wilson au septième rang. Tyler Myers et Erik Karlsson étaient encore disponibles au 9e rang, sans oublier Justin Schultz, Derek Stepan et Travis Hamonic à compter du 40e.

En 2012, David Poile offrait au Canadien un choix de deuxième ronde en 2013 pour Andrei Kostitsyn. Le CH a repêché le jeune Jacob De La Rose avec ce choix.

Ils en ont offert un second au Canadien la même année pour obtenir Hal Gill, cette fois en pour le repêchage de 2012. Montréal opté pour Dalton Thrower.

Mais Nashville a aussi frappé fort avec ses choix de quatrième ronde depuis 2009 : Viktor Arvidsson, un attaquant de premier trio, 112e en 2014, et Mattias Ekholm, l'un des membres de ce formidable quatuor défensif, 102e en 2009.

Certes, l'arrivée de P.K. Subban a eu un impact important chez les Predators grâce à sa mobilité et son efficacité en jeu de transition. D'ailleurs le qualifier de défenseur numéro trois chez les Preds relève de la mauvaise foi.

Roman Josi, le joueur le plus utilisé, a joué en moyenne quatre petites secondes de plus que Subban en séries. D'ailleurs à cinq contre cinq, Subban joue en moyenne 37 secondes de plus par match que Josi.

Les Predators sont les gagnants à court terme dans cet échange puisqu'ils n'ont jamais atteint même le carré d'as avec Weber. Mais celui-ci demeure néanmoins une valeur sûre à court terme pour Montréal.

S'il y a un domaine toutefois où les Predators surclassent le CH et constitue la différence entre un finaliste et un club éliminé en première ronde, c'est le flair au repêchage depuis 2009...