Bien sûr, le fan aime se reconnaitre dans le joueur québécois chez le Canadien.

Mais il ne faut pas en faire une maladie comme ça semble être le cas depuis quelques jours.

D'abord, prétendre que le recruteur en chef Trevor Timmins ne connait pas les joueurs québécois relève de l'ignorance. Il les connait par coeur depuis de nombreuses années. Faux aussi de prétendre qu'il ne parcourt pas les amphithéâtres juniors du Québec.

Si le Canadien n'a pas repêché de Québécois depuis deux ans, c'est qu'il en préférait d'autres au rang où il sélectionnait. Peut-être ne fera-t-il pas les bons choix, mais il n'y a pas de "grand complot".

On dit souvent qu'il ne faut pas échapper des joueurs "dans sa cour". Il n'y a plus de cour, mais plutôt 30 équipes, maintenant 31, qui pigent partout sur terre.

Malgré tout, entre 2009 et 2015, le Canadien en a repêché au moins un par cuvée, sauf en 2010.

On parle souvent des Québécois que le CH a "raté" au fil des années. Il y en a eu. L'inverse est aussi vrai. Le Canadien a loupé d'excellents joueurs en choisissant des Québécois avant. En 2009, comme la plupart s'en souviennent, Louis Leblanc constituait le choix populaire. Le Centre Molson aurait hurlé de colère si le CH avait osé choisir Chris Kreider, Marcus Johansson, Ryan O'Reilly, Jakob Silfverbeg ou Dmitri Orlov, toujours disponibles.

En 2011, vous prenez à nouveau Olivier Archambault en quatrième ronde ou... Andrew Shaw? Mathieu Carle en deuxième ronde en 2006 ou Brad Marchand? Et en 2004? Le gardien Loic Lacasse ou le gardien Pekka Rinne?