Les États-Unis rencontreront l'Espagne dimanche en finale du tournoi olympique de basket-ball, comme aux JO de 2008.

Les Américains, champions olympiques en titre, chercheront à remporter la médaille d'or pour la quatorzième fois de leur histoire pour ce qui sera peut-être le dernier match d'une équipe 100 % NBA aux Jeux olympiques.

Les dirigeants de la NBA sont en effet déterminés à ne plus envoyer leurs vedettes millionnaires aux Jeux pour laisser des joueurs de moins de 23 ans se frotter aux meilleures sélections internationales.

Les Américains ont écrasé l'Argentine (109-83) vendredi en demi-finale pour sceller leurs retrouvailles avec l'Espagne, qui a dominé la Russie bien moins facilement (67-59). La médaille de bronze se jouera entre Russes et Argentins.

De l'aveu de Pau Gasol, le pilier de la «Roja» (16 points, 12 rebonds contre la Russie), le chemin de la finale a été plus dur cette année qu'il y a quatre ans et c'est une équipe d'Espagne physiquement un peu diminuée qui se présentera dimanche devant LeBron James et ses copains pour tenter de décrocher la première médaille d'or de son histoire (argent en 1984 et 2008).

James (18 points, 7 rebonds, 7 passes décisives) a été le grand artisan de la facile victoire contre l'Argentine, que les Américains ont forgée dans le troisième quart-temps en mettant un coup d'accélérateur sous l'effet conjugué de James et de Kevin Durant à trois points (19 points, 50 % de réussite à 3 pts).

«Je suis vraiment content de cette prestation, a réagi l'entraîneur américain Mike Krzyzewski. C'est le match où l'on a eu notre meilleur équilibre depuis le début du tournoi. LeBron a tout fait: le sale boulot, le beau boulot et le boulot de leader. Il nous a permis de faire le trou en deuxième période.»

«La meilleure équipe du monde»

Les États-Unis n'ont pas joué une partition parfaite, surtout en première période quand ils ont laissé l'Argentine grignoter son retard par deux fois, mais l'affaire a quand même été une formalité grâce à une belle adresse (64 % à deux-points) et une supériorité écrasante au rebond (46 à 29).

«C'est la meilleure équipe du monde, elle peut gagner tous ses matches», a indiqué le sélectionneur Argentin Julio Lamas.

«À partir du troisième quart-temps, nous n'avons plus pu rivaliser avec leurs qualités athlétiques et ils se sont mis à rentrer leurs tirs.»

Contre la Russie, l'Espagne a été méconnaissable jusqu'à la mi-temps (21 % de réussite aux tirs), à l'image de Juan Carlos Navarro (1 point, 1 passe).

Les vice-champions olympiques ont ensuite retrouvé leur réussite offensive, avec un José Calderon en verve, et leurs vertus défensives pour forcer dix pertes de balle adverses. Les Russes n'ont pas pu s'appuyer sur leur vedette Andrei Kirilenko (10 pts, 17 % de réussite), diminué par un problème à une cuisse.