Après les sorties rapides de Karine Sergerie et de Sébastien Michaud vendredi, le Québécois François Coulombe-Fortier était le dernier à porter les couleurs du taekwondo canadien aux Jeux. Mais après une victoire à son premier combat, le Québécois a été éliminé en quarts.

Coulombe-Fortier, 27 ans, avait commencé la journée du bon pied. En huitièmes de finales des poids lourds (+80 kg), il a vaincu le Russe Gadhzi Umarov sur la marque de 7-3. L'athlète de Québec a réussi un coup de pied à la tête et a imposé son rythme au Russe.

Au tour suivant, l'athlète de Québec affrontait le double champion du monde malien, Daba Modibo Keïta. Le colosse de 6'9'' a réussi deux touches à la tête du Canadien. Coulombe-Fortier a réussi à rester dans le match, mais s'est finalement incliné 11 à 6 et a subi l'élimination.

« Je suis venu ici pour gagner, alors c'est décevant. Mais plus qu'une défaite, ce match-là marque la fin de mon parcours olympique, résume Coulombe-Fortier. Ce parcours-là a duré quatre ans et ç'a été un beau parcours. »

Les Jeux de Londres n'étaient pas ses premiers. Il a servi de partenaire d'entraînement à Sébastien Michaud à Pékin, même s'il n'a pas pris part à la compétition. Venir aux Jeux était un rêve.

« J'ai savouré chacune des minutes ici, même si des fois c'a été stressant. J'ai tout vécu à fond », raconte-t-il.

Les trois Québécois qualifiés dans le tournoi olympique de taekwondo ne sont pas parvenus à monter sur le podium. À Pékin, Sergerie avait remporté l'argent. Mais Coulombe-Fortier assure que les trois sont « tout à fait satisfaits du parcours ».

Leur entraîneur à tous s'est dit déçu du résultat. « On aurait aimé une médaille, c'est sûr », a admis Alain Bernier, avant d'ajouter que de qualifier trois athlètes « était tout un exploit. »

« Je suis fier d'eux », dit-il.

Dans un sport olympique jeune comme le taekwondo, dont les règlements changent sans cesse, Bernier a rappelé l'importance de se mesurer aux meilleurs. Et d'avoir le financement public nécessaire pour le faire...

« Tout se passe en Europe dans notre sport, bien plus qu'en Asie même. Mais se rendre là-bas pour des tournois coûte cher, note-t-il. C'est sûr qu'idéalement, on aurait plus d'aide. »

François Coulombe-Fortier ne sait pas encore s'il compte s'engager dans un nouveau cycle olympique. Il veut s'accorder deux ou trois semaines de pause, puis reprendre l'entraînement. « Je ne dirai pas là que je veux me rendre à Rio. Je vais faire les choses une année à la fois. Je n'ai jamais réussi de podium lors d'un championnat du monde, c'est un bel objectif avant les prochains Jeux. »