Jamais Victoria Poon n'avait été aussi émotive en entrevue. Déçue, oui, mais surtout en colère. Avec un temps de 25,17 secondes, la sprinteuse de LaSalle a pris le huitième et dernier rang de sa vague demi-finale, hier soir. Malgré des années d'effort, la sprinteuse de LaSalle n'est jamais parvenue à s'approcher de son record canadien de 24,75 s, établi en 2009.

Difficile à comprendre pour elle. «Bien sûr que c'est une grande déception, je voulais vraiment aller plus vite que ça», a lancé Poon, dépitée.

Ses yeux se sont embués. Un collègue lui a demandé si son expérience olympique londonienne avait au moins été plus satisfaisante que celle de Pékin, où elle avait été mise à l'écart après avoir contracté la varicelle.

«Honnêtement, donne-moi une autre chance et je serai plus vite que ça, a répliqué l'athlète de 27 ans en montrant la piscine. Donne-moi une deuxième varicelle et je pourrais nager plus vite que ça. La maladie que j'ai eue il y a quatre ans, ça ne veut rien dire. Quand on est au sommet de sa forme et qu'on nage comme ça...»

Le dossiste Charles Francis, coéquipier de Poon à Montréal, a connu une journée plus réjouissante, enregistrant un record personnel de 53,91 pour lancer le relais 4 X 100 m quatre nages vers la finale de ce soir. Quant au relais féminin, dont faisaient partie la papillonneuse Katerine Savard et la crawleuse Samantha Cheverton, il a échoué au 12e rang, une grande déception.

Dans l'autre finale où le Canada sera présent aujourd'hui, le médaillé de bronze du 1500 m des Jeux de Pékin, le Britanno-Colombien Ryan Cochrane, facilement qualifié hier (14: 49,31), tentera de monter de nouveau sur le podium.