Hier matin, 11 h. Je monte dans un train en direction de Manchester, deux heures au nord de Londres. C'est là que sera disputée, en soirée, la demi-finale du tournoi de soccer féminin entre les États-Unis et le Canada.

Non, les Jeux de Londres n'ont pas seulement lieu... à Londres! En plus de Manchester, plusieurs matchs de football ont été présentés à Glasgow, Cardiff, Newcastle et Coventry.

À Glasgow

Pour les organisateurs, l'expérience a mal commencé. À Glasgow, à peine 7000 billets ont été vendus pour le programme double qui a lancé le tournoi féminin, deux jours avant l'ouverture officielle des Jeux. Il a fallu en distribuer gratuitement 30 000 autres pour que le stade ne semble pas déserté.

Sortir de Londres, c'est quitter la bulle des Jeux pendant quelques heures. Une expérience étrange, lorsqu'on y baigne 24 heures par jour depuis deux semaines.

Ici, pas de voie spéciale olympique sur les routes, pas d'immense centre de presse doté de tous les services, pas de gens de tous les pays dans les cafés.

À Manchester

Au centre-ville de Manchester, un seul signe que la ville accueille une rencontre olympique le soir même: des vendeurs ambulants proposent des t-shirts de mauvaise qualité sur lesquels sont imprimés la date du match et les drapeaux des deux équipes. Même à 15 dollars pièce, ça semble cher payé!

En fin d'après-midi, j'ai retrouvé un petit groupe de journalistes canadiens également venus couvrir la demi-finale. Nous sommes partis ensemble au Stade. La même routine que la couverture d'un match du Canadien à Boston ou Philadelphie!

Les Jeux olympiques loin de Londres, ça fait moins Jeux olympiques.