David Cameron, le premier ministre du Royaume-Uni, a eu ce mot d'esprit devant les journalistes britanniques, jeudi.

«Vladimir Poutine et moi irons au judo tantôt. Mais rassurez-vous: nous serons des spectateurs, pas des participants.»

Plus tôt en journée, les deux hommes avaient eu un entretien difficile à propos de la Syrie, où les positions des pays de l'Ouest et de la Russie sont opposées.

La diplomatie olympique n'est pas une panacée aux problèmes du monde. Mais elle donne parfois lieu à des échanges cocasses.

Ainsi, la visite de François Hollande à Londres a donné lieu à quelques piques, qui trouvent leur origine dans le sommet du G20 de juin dernier.

À cette occasion, M. Cameron s'était dit prêt à dérouler le «tapis rouge» aux entreprises françaises qui, inquiètes des hausses d'impôts promises par le président socialiste, souhaiteraient s'installer en Grande-Bretagne.

Évoquant la belle récolte de médailles de ses compatriotes au début des Jeux, M. Hollande a répliqué: «Je veux remercier les Britanniques d'avoir mis un tapis rouge pour les athlètes français.»

En grande forme, le président de la République s'est ensuite gentiment moqué des réserves britanniques face au projet européen et du lent départ de leurs athlètes.

«C'est le nombre de médailles de l'Europe qui compte. On mettra les médailles françaises dans l'escarcelle de l'Europe, comme ça, les Britanniques seront contents d'être européens.»

Les Britanniques apprécient l'humour. Les commentaires de M. Hollande, largement diffusés des deux côtés de la Manche, ont été acceptés avec le sourire.

Mitt Romney devrait s'inspirer de M. Hollande. En critiquant bêtement les Jeux de Londres lors d'une visite en Grande-Bretagne, il a indisposé tout le pouvoir politique anglais.

Le candidat républicain à la présidence des États-Unis a ainsi transformé sa visite en Grande-Bretagne en désastre de relations publiques.