Spécialiste du 3000 m steeple, Alex Genest est habitué de surmonter des obstacles sur la piste... et dans la vie!

2000 à 2005, les randonnées en voiture pour aller m'entraîner

«Si je fais de l'athlétisme, c'est grâce à mes parents. Je suis originaire de Lac-aux-Sables, en Mauricie, et mes parents devaient parcourir de grandes distances pour que je puisse m'entraîner. Trois fois par semaine, ma mère, surtout, me conduisait à Shawinigan et à Trois-Rivières. Ça prenait de 45 minutes à 1 heure. Aller seulement! Et ce n'était pas pour m'entraîner dans de super conditions. À Shawinigan, c'était dans un petit gymnase. Mais c'est là que je retrouvais mes premiers entraîneurs, Pierre Thibodeau et Michel St-Pierre, au club de l'Énergie.»

Août 2006, Championnats canadiens, Ottawa

«J'avais mis au point une nouvelle technique pour franchir les haies. J'étais en deuxième position et je trouvais que c'était un peu lent. J'ai heurté la haie en ramenant ma jambe. Je me suis retrouvé dans les airs et je suis tombé sur le dos et ma tête. En me relevant, je pensais que ma tête allait éclater. Je me suis retrouvé à l'hôpital. Je pense que j'ai subi une petite commotion, mais je n'ai pas eu de séquelles à part un bleu. Après ça, j'ai changé ma technique un peu...»

Ma saison manquée en 2007

«J'ai subi une fracture de stress au deuxième métatarse du pied droit. J'étais en fin de trimestre à ce moment-là [en kinésiologie, à l'Université de Sherbrooke] et je ne dormais presque pas. Je m'entraînais beaucoup sur la piste et j'avais décidé de courir beaucoup en spikes. J'ai manqué quatre mois de compétition.»

Été 2008, ma non-qualification pour les Jeux olympiques de Pékin

«J'étais parti en Floride tout l'hiver pour m'entraîner. J'étais motivé, mais vraiment motivé. À un moment donné, j'ai un peu viré fou. J'ai trop poussé la machine. Je suis devenu super en forme à la mi-février, mais je suis tombé malade après ça. Je m'étais mis trop de pression. Je me suis blessé... J'en avais plein ma casquette.»

11 mai 2009, mon déménagement à Guelph

«Je me souviens de la date exacte parce que c'était au lendemain d'un gala de la FIDA, une fondation qui m'aide depuis longtemps. Ça faisait juste six mois que j'étais avec ma blonde. Elle aurait pu ne pas venir avec moi. Ç'a été un moment vraiment marquant. Les premiers mois, ça n'a pas été si facile: le changement d'environnement, de coaching, mon anglais assez approximatif (maintenant, ça va). La première saison aussi a été dure. Je me joignais à un groupe super talentueux. À long terme, ç'a été payant.»