L'entreprise privée de sécurité G4S a présenté samedi ses excuses pour ne pas avoir été capable de fournir le contingent prévu de gardiens pour les Jeux olympiques de Londres, obligeant l'armée à déployer à la dernière minute 3500 hommes supplémentaires.

«Nous reconnaissons que nous avons sous-estimé la tâche de fournir du personnel pour les JO. Nous le regrettons profondément», a déclaré le directeur général de G4S, Nick Buckles, interrogé sur BBC.

L'entreprise britannique G4S devait fournir 10 400 gardes pendant les JO, mais elle a reconnu piteusement jeudi, à deux semaines du début des Jeux, qu'elle avait rencontré «quelques difficultés en matière de recrutement de personnel», obligeant l'armée à revoir à la hausse son dispositif.

Samedi, M. Buckles s'est dit «vraiment désolé» que 3500 soldats supplémentaires aient dû être mobilisés au dernier moment pour boucler l'imposant dispositif de sécurité des JO.

Il a aussi précisé n'avoir réalisé qu'il y a «huit ou dix jours» que son entreprise ne serait pas en mesure de remplir ses obligations.

G4S, qui emploie 650 000 personnes dans le monde, risque de perdre jusqu'à 50 millions de livres (63 millions d'euros) à cause de ce fiasco, a reconnu M. Buckles.

L'entreprise est passible d'une amende de 10 à 20 millions de livres pour ne pas avoir rempli son contrat de 284 millions de livres, et devra en sus couvrir le coût lié au déploiement de 3500 troupes supplémentaires.

Au total, 17 000 soldats seront impliqués dans le dispositif général de sécurité de 40 000 hommes mis en place pour les JO (27 juillet-12 août).

La sécurité est d'autant plus prioritaire que Londres a connu son pire attentat 24 heures après avoir été choisie pour accueillir les Jeux, le 7 juillet 2007. Des bombes dans les transports publics avaient fait 52 morts en plus des quatre kamikazes.