Convaincu de dopage dans le passé, le sprinteur britannique Dwain Chambers a assuré croire vendredi que sa participation aux Jeux olympiques cet été devrait servir d'avertissement à toute personne tentée de se doper.

L'athlète de 34 ans a été autorisé in extremis à participer aux Jeux de Londres après que sa suspension à vie de toute épreuve olympique décidée par la British Olympic Association ait été annulée en avril.

«J'espère que ma présence fera réfléchir les gens à deux fois et les incitera à ne pas le faire», a-t-il déclaré au Times. «J'espère qu'ils n'y songeront pas parce que (le dopage) ce n'est vraiment pas une solution».

«On peut s'arrêter sur les temps et les statistiques, mais ce n'est pas l'essentiel. Cela ruine votre vie et vous le regretterez pour toujours».

Contrôlé positif au THG en août 2003 et suspendu deux ans, Chambers prêche depuis la bonne parole, estimant que se doper lui a gravement nui personnellement ainsi qu'à sa carrière, un destin qu'il souhaite éviter à d'autres athlètes.

«Les produits dopants m'ont transformé, en mal. Cela ne m'a pas aidé de quelque manière que ce soit. Je suis devenu une personne très asociale à cause d'eux et cela a ruiné ma carrière et l'image de ce sport», a souligné Chambers.

«Je déteste penser que j'ai été la cause de ça. C'est un sentiment de culpabilité», a confié le recordman d'Europe du 60 m, qui avait été impliqué dans le scandale BALCO aux côtés des Américains Tim Montgomery et Marion Jones.