Les images embarrassantes ont fait le tour du monde hier. Des sections entières dans les gradins étaient désertes à diverses épreuves aux deux premiers jours des Jeux de Londres. Devant la colère du grand public et des athlètes, les organisateurs et le CIO ont ouvert une enquête.

À certaines compétitions supposées être présentées à guichets fermés, un tiers des spectateurs manquait à l'appel. Pour les qualifications de Michael Phelps, 500 sièges étaient vacants dans une section du centre aquatique.

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«Les enceintes sont pleines à craquer, a cependant insisté Sebastian Coe, président du Comité d'organisation des Jeux de Londres, Locog. Nous avons battu des records d'assistance en cyclisme et en natation.»

À qui la faute?

Ce n'est pas ce que des détenteurs de billets ont rapporté à la course de cyclisme sur route de samedi, où le Britannique Mark Cavendish était le favori. «Il y aurait pu avoir au moins 50% plus de gens», dit Fiona Murray, une Londonienne mordue de cyclisme.

À qui la faute? À la «famille accréditée», c'est-à-dire les journalistes, les commanditaires et les délégations sportives qui ont le loisir de choisir à quelles épreuves ils assisteront.

Sebastian Coe a expliqué qu'il fallait leur donner le temps de planifier leur itinéraire et a promis que le problème ne perdurera pas. Il a précisé que 8% des billets était en possession des partenaires commerciaux. Environ 20 000 journalistes sont à Londres pour couvrir les Jeux.

Le ministre des Sports, Jeremy Hunt, s'est fait moins diplomate hier matin. «Si ces gens ne se présentent pas, nous voulons que les billets soient disponibles pour le grand public parce que cela crée une meilleure atmosphère. Nous regardons ça de façon urgente.»

Même problème à Pékin

En attendant, les soldats affectés à la sécurité des installations aideront à combler les sièges vacants.

Le même problème s'était posé à Pékin, où les autorités avaient fait appel à des volontaires pour égayer les gradins.

Des athlètes ont fait part de leur frustration dans les médias sociaux hier. «Encore des centaines de sièges vides dans le centre aquatique. Mes parents auraient donné un bras et une jambe pour avoir des billets hier comme d'autres parents aujourd'hui», a gazouillé le nageur irlandais Barry Murphy sur Twitter.