La première médaille a été attribuée hier et c'est le Comité olympique canadien (COC) qui se l'est accordée. En conférence de presse, Marcel Aubut et son équipe ont chanté les mérites de leur organisation, rendu hommage au gouvernement Harper pour son appui financier, et souligné la contribution des partenaires d'affaires.

«On demande à nos athlètes d'être de classe mondiale, a déclaré Marcel Aubut, président du COC. Les administrateurs derrière eux doivent aussi être de classe mondiale. On ne peut exiger des athlètes ce qu'on ne ferait pas nous-mêmes.»

En écoutant les gens du COC depuis leur arrivée à Londres, il est clair que la déception sera immense si les athlètes n'atteignent pas l'objectif, une 12e place au classement des médailles.

Mark Tewksbury, le chef de mission, ne s'est pas risqué au jeu des prédictions. Mais sa confiance était manifeste. «J'aime cette équipe, a dit le médaillé d'or des Jeux de Barcelone, en 1992. À mon époque, on fonctionnait par silos. On connaissait les athlètes de notre sport, mais pas les autres. Les choses ont beaucoup changé. Ça crée des synergies qui aident tout le groupe.»

Tewksbury a rappelé les mots retenus par le COC, après consultation des athlètes, pour décrire les membres de l'équipe canadienne: insatiables, féroces, de classe mondiale, fiers et inébranlables. Évidemment, cela donne un certain ton.

La délégation canadienne comprend 277 athlètes: 155 femmes et 122 hommes. De ce groupe, 47% (173 athlètes) en sont à leurs premiers Jeux. Le légendaire cavalier Ian Millar, lui, participe à ses 10es Jeux olympiques!

Les athlètes canadiens sont encadrés par 93 entraîneurs dûment accrédités pour les Jeux. Dans les faits, le nombre de Canadiens dans le giron de l'équipe olympique est beaucoup plus élevé. En lutte, par exemple, les partenaires d'entraînement des participants sont du voyage de manière à optimiser la préparation de leurs collègues.

Jennifer Abel joue un rôle de premier plan au sein de la délégation canadienne. Après avoir été mise en vedette dans la campagne publicitaire qui a précédé les Jeux, elle a représenté tous ses camarades lors de la conférence de presse officielle du COC, hier.

S'exprimant avec facilité dans les deux langues, dotée d'un charme évident, Abel était ravie de cette expérience. «Je ne m'attendais pas à ça! Après tout, je ne suis pas médaillée olympique et j'ai seulement 20 ans. C'est une chance extraordinaire.»

Abel pourrait bien devenir médaillée dès demain. Au tremplin de 3 mètres, en synchro, Émilie Heymans et elle sont vice-championnes du monde et comptent parmi les favorites.