La flamme qui va brûler pendant les Jeux olympiques de Londres a été allumée dans le berceau des Jeux olympiques antiques, jeudi, annonçant le début du relais de la torche qui culminera avec la cérémonie d'ouverture le 27 juillet.

L'actrice Ino Menegaki, habillée comme une prêtresse, s'est dressée devant le temple d'Héra, vieux de 2600 ans.

Elle a invoqué Apollon, l'ancien Dieu du soleil chez les Grecs anciens, en utilisant un miroir concave pour concentrer les rayons du soleil et allumer la torche.

De forme triangulaire, la torche rappelle que Londres organise les JO pour la troisième fois. La ville a aussi été l'hôte de l'événement en 1908 et en 1948.

Après la cérémonie chorégraphiée, la prêtresse a remis la flamme au premier relayeur, le nageur grec médaillé olympique d'argent Spyros Gianniotis.

Âgé de 32 ans, Spyros Gianniotis, né à Liverpool d'un père grec et d'une mère britannique, a été le premier des 490 relayeurs qui amèneront le flambeau aux organisateurs des Jeux de Londres le 18 mai, à Athènes.

Les derniers relayeurs en Grèce seront les olympiens Ryrros Dimas, triple médaillé d'or nouvellement élu membre socialiste au Parlement, et Li Ning, ancienne championne gymnaste.

D'Athènes, la flamme traversera la Grande-Bretagne grâce à un relais de 8000 personnes en 70 jours, couvrant la distance de 12 875 km.

À Londres jeudi, les organisateurs ont dévoilé l'identité du premier porteur de la torche au pays. Il s'agit du triple médaillé d'or olympique à la voile, Ben Ainslie.

Le relais va prendre fin au Stade olympique au cours de la cérémonie d'ouverture, le 27 juillet, avec l'allumage de la vasque qui ne s'éteindra que le 12 août.

«En 1948, peu de temps après la Deuxième guerre mondiale, mon prédécesseur était là où je suis aujourd'hui et il a fait les premiers pas afin qu'on change le monde grâce au sport», a déclaré le chef du comité organisteur de Londres, Sebastian Coe.

«Nous nous retrouvons encore dans une période difficile et nous nous tournons de nouveau vers le sport (...)», a continué Coe.

La cérémonie s'est déroulée en présence du président du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge.

«La cérémonie marque le compte à rebours final d'un rêve qui a commencé il y a sept ans à Singapour», a-t-il dit, en évoquant le nom de la ville dans laquelle la candidature de Londres a été choisie face à celles de Paris, de Madrid, de New York et de Moscou, en 2005.

«Londres est prête à accueillir le monde pour la troisième fois.»

C'est la dernière cérémonie semblable à laquelle participe le président du CIO puisqu'il quittera son poste au terme de son troisième mandat de quatre ans, en 2013.