(Marseille) « À jamais les premiers ! » : au printemps 2024, Marseille sera la première ville française à accueillir la flamme olympique, qui traversera ensuite une soixantaine de « territoires » avant d’arriver à Paris le 14 juillet, une dizaine de jours avant le coup d’envoi des Jeux.  

Marseille est une ville « passionnée de sport, chaleureuse, populaire et multiculturelle », a salué auprès de l’AFP le président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris (COJO) Tony Estanguet, évoquant aussi le lien de Marseille avec la Grèce, la colonie Massalia ayant été fondée par des Grecs vers 600 av. J.-C.

« “ À jamais les premiers ! ” : il y a aussi un petit clin d’œil à ce que disent souvent les Marseillais avec ce choix », a poursuivi Tony Estanguet, évoquant le slogan régulièrement repris par les fans de soccer de la ville, dont le club, l’Olympique de Marseille, est devenu en 1993 le premier club français – et toujours le seul aujourd’hui – à remporter la Coupe d’Europe des clubs champions, ancêtre de la Ligue des champions.

Concrètement, la flamme olympique arrivera à Marseille à bord du Belem, un des plus anciens trois-mâts d’Europe à toujours naviguer, après une traversée d’une dizaine de jours depuis la Grèce, où, comme lors de chaque édition des Jeux, elle aura auparavant été allumée lors d’une cérémonie à Olympie.

ILLUSTRATION FOURNIE PAR PARIS 2024 VIA REUTERS

Le Belem, un des plus anciens trois-mâts d’Europe à toujours naviguer

Ce sont de jeunes Marseillaises et Marseillais qui iront chercher la flamme en Grèce et la rapporteront sur le Belem, a aussi précisé, lors d’une conférence de presse organisée vendredi à Marseille, en présence notamment de Tony Estanguet, le maire DVG de Marseille Benoît Payan, se réjouissant de renouer « avec une grande histoire de partage, de fraternité, de diversité et de solidarité ».

« Spectaculaire et populaire »

Son arrivée sera suivie d’une « grande fête populaire » sur les quais de Marseille, qui accueillera les épreuves de voile et dix rencontres des tournois féminin et masculin de soccer, pendant ces troisièmes Jeux olympiques parisiens, du 26 juillet au 11 août 2024.  

Si la date exacte de l’arrivée de la flamme à Marseille n’a pas été précisée par Tony Estanguet, le site officiel des Jeux de Paris 2024 spécifie lui que « la flamme visitera toutes les régions de France à partir d’avril 2024 ».  

Quant à son parcours précis, qui devait lui faire traverser une soixantaine de « territoires », il ne sera dévoilé que fin mai. Seul indice, annoncé vendredi par Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire de Paris Anne Hidalgo, lui aussi présent à la conférence de presse organisée à la mairie de Marseille : la flamme arrivera dans la capitale le 14 juillet 2024, une dizaine de jours donc avant le coup d’envoi des Jeux.

« Le relais de la flamme doit être spectaculaire, il doit être populaire, quand on regarde ces critères, Marseille a été une évidence », a commenté Tony Estanguet, voyant dans le parcours de ce symbole olympique « un moment pour valoriser l’ensemble des acteurs qui font le sport français ».

PHOTO THIBAULT CAMUS, ASSOCIATED PRESS

Le maire de Marseille Benoit Payan a hissé le drapeau olympique devant l’hôte de ville.

Le coût total de l’opération n’a pas été précisé par Benoît Payan, qui s’est contenté d’assurer qu’il était « largement inférieur » à ses bénéfices. Seule certitude : la présidente du département des Bouches-du-Rhône Martine Vassal a rappelé vendredi lors de la même conférence de presse que son institution avait réglé les 180 000 euros demandés par le COJO aux départements souhaitant voir passer la flamme.

Le président de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, a lui surtout voulu voir cette arrivée de la flamme à Marseille et dans sa région – qui a plusieurs fois fait part de son intérêt pour l’organisation des Jeux d’hiver – comme une forme de répétition générale : « Tout cela va peut-être nous aider pour que nous soyons candidats éligibles pour l’organisation des Jeux d’hiver en 2030 et 2034 », a-t-il souhaité.