(Paris) L’ex-entraîneur de la sprinteuse biélorusse Krystsina Tsimanouskaya, qui s’était enfuie des Jeux olympiques de Tokyo, en 2021, affirmant être menacée d’un retour forcé à Minsk après avoir critiqué sa fédération, a été accusé jeudi de « harcèlement verbal et psychologique » par l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU).

Youri Maisevich « n’a pas agi avec intégrité, il a agi avec mauvaise foi, a échoué à protéger la dignité de l’athlète, et ses actes caractérisent un harcèlement verbal et psychologique », a indiqué dans un communiqué le gendarme de World Athletics, la fédération internationale d’athlétisme.

« L’AIU a minutieusement enquêté sur cette affaire et considère que c’est un cas de rupture du code de conduite sur l’intégrité », a indiqué le chef de l’instance Brett Clothier.

Krystsina Tsimanouskaya, spécialiste du 100 et du 200 m, avait affirmé avoir échappé à un rapatriement forcé en Biélorussie, quelques jours après avoir ouvertement critiqué sa Fédération d’athlétisme qui l’avait inscrite pour le relais 4x400 m sans l’avertir.

Craignant de se retrouver en prison si elle rentrait en Biélorussie, elle avait obtenu l’aide du CIO et une protection policière alors qu’elle se trouvait à l’aéroport de Tokyo-Haneda.

L’athlète de 24 ans s’est réfugiée en Pologne, où elle bénéficie d’un visa humanitaire.

Après l’incident, le Comité international olympique avait suspendu M. Maisevich et un autre entraîneur biélorusse, Artur Shimak, mais ce dernier n’est pas poursuivi par l’AIU.