(Montréal) La patineuse russe Kamila Valieva n’a pas été sanctionnée par l’agence russe antidopage qui a estimé qu’elle n’avait commis « aucune faute ou négligence » après son contrôle positif à une substance interdite avant les Jeux olympiques de Pékin, a annoncé vendredi l’Agence mondiale antidopage (AMA).

L’Agence, dont le siège est à Montréal, s’est dite « préoccupée » par cette conclusion du tribunal disciplinaire russe et a précisé qu’elle n’hésiterait pas à exercer son droit d’appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Le tribunal russe a estimé que, bien que l’athlète ait commis une violation des règles antidopage, elle n’avait commis « aucune faute ou négligence », détaille l’AMA qui a demandé la décision complète pour pouvoir l’analyser.

Aucune sanction n’a été imposée par le tribunal, à l’exception de l’annulation de ses résultats à la date du prélèvement, soit le 25 décembre 2021.

La jeune patineuse, âgée de 16 ans aujourd’hui, avait été déclarée positive par l’agence antidopage russe (Rusada) à une substance interdite, la trimétazidine, un résultat révélé lors des Jeux olympiques de Pékin.  

Des JO qui avaient pourtant idéalement commencé pour Kamila Valieva, championne d’Europe 2022, avec une médaille d’or par équipes, agrémentée de sa part des premiers quadruples sauts féminins de l’histoire olympique.

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) l’avait autorisée à continuer à participer malgré son contrôle positif, en invoquant son jeune âge. Après avoir réussi à dominer le programme court dans un climat pesant, elle s’était effondrée dans le programme libre pour finalement terminer au pied du podium et en larmes.

Le Comité international olympique n’a pas attribué de médailles pour l’épreuve par équipes, dans l’attente des résultats de l’enquête sur le cas Valieva.