(New Delhi) L’Inde envisage de se porter candidate à l’organisation des Jeux olympiques 2036 et fera valoir ses atouts lors de la prochaine session du Comité international olympique (CIO), qui doit avoir lieu à Bombay fin 2023, a annoncé le ministre indien des Sports.

Pour Anurag Thakur, c’est le « bon moment » pour son pays d’être candidat à l’organisation du plus grand évènement sportif mondial, a-t-il déclaré au journal Times of India.

« Si l’Inde déploie autant d’efforts pour promouvoir le sport, je peux vous assurer que nous n’accueillerons pas seulement les Jeux olympiques, mais que nous les accueillerons en grand », a poursuivi le ministre des Sports lors d’une entrevue publiée mercredi.

M. Thakur a précisé que l’Inde pourrait être candidate avec la ville d’Ahmedabad, dans l’État natal du premier ministre Narendra Modi, le Gujarat, qui abrite le plus grand stade au monde, ouvert en 2020 et portant le nom du dirigeant.  

Une feuille de route décrivant le cheminement d’Ahmedabad pour accueillir les Jeux sera présentée lors de la 140e session du CIO, l’organe suprême de l’instance olympique, qui aura lieu en septembre/octobre 2023 à Bombay.

Le gouvernement de Narendra Modi s’efforce de faire de l’Inde une puissance sportive mondiale et a investi des sommes considérables dans les infrastructures nationales.

Le CIO a attribué l’organisation des trois prochains Jeux olympiques d’été à Paris (2024), Los Angeles (2028) et Brisbane (2032).

En octobre, le CIO avait indiqué que dix pays avaient déjà fait part de leur intérêt pour organiser les JO-2036. Parmi ces pays, figurent l’Indonésie, l’Allemagne, la Corée du Sud, la Chine et le Qatar.

L’Inde a organisé les Jeux du Commonwealth en 2010, mais l’évènement avait été entaché par de nombreuses accusations de corruption et de mauvaise gestion.  

Autre mauvais point pour l’Inde, son comité national olympique est dans le viseur du CIO qui avait menacé en septembre de le suspendre, comme il l’a déjà fait en 2012 et 2014, en raison « des conflits internes récurrents et des problèmes de gouvernance » de l’instance.

Le CIO avait décidé en conséquence de repousser à septembre/octobre 2023 sa prochaine session, initialement prévue à Bombay en mai.