(Pékin) Les Jeux paralympiques de Pékin ont officiellement été déclarés clos dimanche, au terme d’une édition marquée par l’exclusion des athlètes russes et biélorusses à la suite de l’invasion de l’Ukraine.

Andrew Parsons, président du Comité international paralympique (CIP), a qualifié les sportifs participants de « lueur d’espoir » et de « champions de la paix », mais sans mentionner spécifiquement la situation en Ukraine, lors de la cérémonie de clôture au « Nid d’oiseau » de Pékin.

Mollie Jepsen, une spécialiste du ski alpin, était la porte-drapeau du Canada à cette cérémonie de clôture.

Qualifiant ce moment « d’honneur de toute une vie », l’athlète de 22 ans, de West Vancouver, a remporté une médaille d’argent et une médaille d’or malgré des ligaments déchirés à un genou qui nécessiteront une opération à son retour au pays.

Lors de la cérémonie d’ouverture, M. Parsons avait prononcé un discours antiguerre, en référence à l’invasion russe en Ukraine, qui avait été partiellement censuré durant sa diffusion par la télévision publique chinoise CCTV.

Et lors de la cérémonie de clôture, une partie de son discours n’a de nouveau pas été traduite en chinois pour le public local. Les expressions « champions de la paix » et « espoirs de paix » ont ainsi été omises.

À l’issue de cette cérémonie, à laquelle a assisté le président chinois Xi Jinping, le drapeau paralympique a été abaissé et transmis aux organisateurs de la prochaine édition hivernale des Jeux, qui aura lieu en 2026 à Milan et dans la station de ski de Cortina d’Ampezzo, dans les Dolomites.

PHOTO BOB MARTIN, OIS/REUTERS

Les prochains Jeux paralympiques auront lieu à Milan et à Cortina d’Ampezzo en 2026.

« Dans les villages paralympiques, il y avait différentes nations, différentes opinions, différentes capacités. Ici, les différences ne nous ont pas divisés. Elles nous ont unis », a déclaré Parsons dans son discours.

« Cette unité est source d’espoirs. Des espoirs d’inclusion, des espoirs d’harmonie et, le plus important, des espoirs de paix », a-t-il ajouté.

Les jours ayant précédé le début de ces Jeux, ouverts le vendredi 4 mars, ont été marqués par d’intenses débats sur la participation de la Russie et de son allié biélorusse après l’invasion de l’Ukraine, déclenchée le 24 février.

Le Comité international olympique (CIO) avait appelé à les bannir des compétitions sportives jusqu’à nouvel ordre.

Après avoir autorisé les sportifs concernés à concourir sous bannière « neutre », le CIO est revenu sur sa décision le lendemain, citant l’opposition de nombreux comités paralympiques nationaux, des menaces de boycottage et des tensions au village des athlètes.

Toute cette agitation n’a pas perturbé les performances sportives des Ukrainiens. Arrivés in extremis à Pékin après un périple dantesque en bus à travers l’Europe, ils sont allés au bout d’eux-mêmes.

L’Ukraine a décroché au total 29 médailles (dont 11 en or), en biathlon et en ski de fond, terminant deuxième au tableau des médailles, derrière le pays organisateur, la Chine, qui s’est affirmée comme une nouvelle puissance des parasports d’hiver, avec 61 médailles au total (dont 18 en or).

Le Canada complète le podium avec 25 médailles, dont 8 d’or.