Le sport paralympique peut progresser à une vitesse fulgurante dans un cycle de quatre ans et c’est ce qu’a constaté Sandrine Hamel, qui s’est classée 10e au slalom incliné LL2 de parasurf des neiges, vendredi, aux Jeux paralympiques de Pékin.

L’athlète de Saint-Sauveur a accusé un retard de 5,58 secondes sur la gagnante, l’Américaine Brenna Huckaby (1 mi 17,28 s). Les Chinoises ont fait un tir groupé pour s’emparer des places 2 à 5, alors qu’elles ont toutes terminé leur descente la plus rapide dans un écart d’une seconde.

Geng Yanhong (1 min 17,38 s) et Li Tiantian (1 min 17,46 s) ont été les autres médaillées. L’autre Canadienne inscrite, Lisa Dejong (1 min 20,19 s), a pris le huitième rang.

La Québécoise a semblé manquer d’agressivité dans le parcours à sa première descente, où elle a stoppé le chronomètre à 1 min 23,05 s. Elle a été plus d’attaque à la seconde manche (1 min 22,86 s), mais elle n’a pas retranché assez de temps à son goût, comme elle l’a indiqué en entrevue à Sportcom.

« Je sentais que c’était plus rapide qu’en première manche, mais je croyais que ce le serait vraiment plus. Dans les deux runs, j’ai vraiment tout donné ce que j’avais, mais la Chine était vraiment rapide aujourd’hui [vendredi] », a reconnu celle qui s’était classée cinquième à cette épreuve aux Jeux de PyeongChang en 2018.

Hamel avait également pris le huitième rang au snowboard cross plus tôt cette semaine.

Sur papier, il s’agit d’un recul par rapport à ses classements habituels.

« C’est sûr que, en ce qui concerne les résultats, c’est une déception, je ne le cacherai pas. Mais en même temps, je le prends comme une motivation. C’est quétaine, mais on dit souvent que tu gagnes ou tu apprends, alors c’est un peu ça. Disons que je ne manquerai pas de motivation à mon retour à l’entraînement parce que là, on sait qu’il n’y a pas de marge de manœuvre », a-t-elle poursuivi en ajoutant qu’elle était techniquement meilleure qu’à sa première participation paralympique en 2018.

Ce qui a aussi changé depuis quatre ans, c’est la qualité des autres compétitrices.

« Le niveau [des athlètes], c’est le jour et la nuit. C’est totalement différent et c’est vraiment plus fort. Normalement, les Néerlandaises sont toujours sur le podium, elles ne sont pas passées proche et moi non plus. Il y a toujours de nouvelles athlètes qui s’ajoutent et même si elles sont nouvelles, ça ne veut pas dire qu’elles ne peuvent pas surprendre tout le monde. Et on l’a justement vu avec la Chine. »

Dans la catégorie masculine des LL1, le Britanno-Colombien Tyler Turner a été médaillé de bronze, lui qui était monté sur la plus haute marche du podium en snowboard cross.