La situation entre la Russie, la Biélorussie et l’Ukraine est de plus en plus litigieuse et incontrôlable. Les gouvernements de la Russie et de la Biélorussie commencent à subir les contrecoups de cette invasion. Toutefois, le gouvernement canadien n’est pas prêt à bannir les athlètes russes qui évoluent et qui travaillent au Canada.

La ministre des Sports a expliqué à La Presse qu’elle accordait actuellement la priorité à tout ce qui concerne les compétitions organisées en Russie et en Biélorussie. Le sort des athlètes russes qui jouent dans la Ligue nationale de hockey ou dans la Ligue canadienne de hockey, par exemple, n’est pas prioritaire pour l’instant, a-t-elle confirmé.

Pascale St-Onge dit faire confiance aux différentes fédérations sportives, comme la Fédération internationale de ski ou l’Union internationale de patinage, qui ont pris la décision de bannir les athlètes originaires de la Russie et de la Biélorussie.

Le Canada est prêt à contribuer et à priver les Russes de la gloire sportive : « On veut faire la démonstration à M. Poutine que ses actions sont absolument injustifiées et inacceptables. Il devra en subir les conséquences, et ce, sur tous les plans, même dans le sport. »

Pour en revenir au sujet des joueurs de hockey russes, qui sont relativement nombreux au Canada, la ministre estime que « c’est moins du ressort du gouvernement » de les bannir ou de leur imposer des sanctions.

En appui aux athlètes

Lorsque la guerre entre la Russie et l’Ukraine a éclaté, les athlètes canadiens en ski cross venaient tout juste de débarquer en Russie pour participer à des épreuves de la Coupe du monde. Étant donné le contexte géopolitique, l’équipe a décidé de faire une croix sur les compétitions et de quitter le pays.

Une décision qui a été appuyée et encouragée par la ministre des Sports. Elle affirme avoir été en contact récurrent avec Canada Alpin dans le but d’offrir le soutien nécessaire aux athlètes.

« Il y avait déjà plusieurs pays qui avaient décidé de se retirer. C’est ce qui a amené ultimement la Fédération internationale de ski à tout simplement annuler la compétition qui était prévue », a-t-elle expliqué.

Elle soutient que le Canada a agi en tant que leader depuis le début de la crise, du moins dans le volet sportif. D’autant plus que le pays aurait été un élément important dans la décision du Comité paralympique international d’interdire la participation des athlètes russes et biélorusses aux Jeux de Pékin.

Au cours des prochains jours, la ministre continuera de discuter avec ses interlocuteurs, ses partenaires et les différentes fédérations pour voir comment elle peut aider les athlètes, tout en faisant comprendre à la Russie que ses actions sont inacceptables. Dans la mesure du possible, il s’agit des deux principaux enjeux de la ministre à court terme.