Les Canadiens ont poursuivi leur irrésistible lancée, samedi, aux épreuves olympiques masculines de biathlon des Jeux olympiques de Pékin en se classant tous dans les 40 premiers. Christian Gow (+1 min 15,1 s) a été parfait au tir et a mené le pays avec une 12e place, suivi de Jules Burnotte (2 cibles ratées, +1 min 49 s) qui est 29e.

Scott Gow s’est quant à lui classé 34e (2 cibles ratées, +1 min 56,3 s) tout juste devant Adam Runnalls 35e (2 cibles ratées +2 min) à cette course remportée par le Norvégien Johannes Thingnes Boe (1 cible ratée). Le Français et vainqueur au 20 kilomètres Quentin Fillon Maillet (1 cible ratée, +25,5 s) est deuxième et le frère du médaillé d’or, Tarjei Boe (1 cible ratée, +38,9 s), est décoré du bronze.

« C’était pas pire hein ? » a lancé d’entrée de jeu Jules Brunotte, rayonnant au bout du fil en entrevue avec Sportcom, deux heures après avoir franchi la ligne d’arrivée.

« Ça va vraiment bien cette semaine et c’est celle où il fallait que ça aille bien. Tout tombe à la bonne place. On est super contents ! Les conditions de tir sont difficiles ici et on a réussi à se démarquer. Beaucoup d’équipes ont de la difficulté et nous avons beaucoup travaillé là-dessus. »

Les quatre Canadiens se sont tous qualifiés pour la poursuite 12,5 kilomètres, une première pour le pays aux Jeux olympiques.

Burnotte a ensuite coupé court à l’analyse de sa performance pour souligner le travail de ceux et celles qui, de près ou de loin, lui ont permis de décrocher un premier top 30 aux Jeux, lui qui avait terminé 36e au 20 kilomètres, mardi dernier.

« Il faut que les gars soient en forme pour faire deux courses de suite où nous sommes tous dans le top 40, mais il faut surtout que l’on ait du support pour le faire. Une bonne partie du crédit revient à l’entraîneur de tir et à nos entraîneurs respectifs, à Louis Bouchard, pour moi au CNEPH [Centre national d’entraînement Pierre-Harvey où il s’entraîne en ski de fond, NDLR] et aux farteurs qui préparent de bons skis qui nous permettent d’avoir ces bons résultats-là. »

Signe que le Sherbrookois avait une bonne glisse, il a enregistré le 19e meilleur temps au dernier tour, 21,8 secondes plus lent que le plus rapide dans ce segment, Quentin Fillon Maillet.

Il y a de petites places où j’aurais pu pousser plus fort, mais il reste que j’ai fait deux fautes au tir couché. J’ai de bonnes stats, la forme est là et je suis bien content. Habituellement, je perds du temps au dernier tour, mais là j’en ai gagné.

Jules Brunotte

À la sortie du tir couché, Burnotte a dû faire deux boucles de pénalité. Il a dû mettre les bouchées doubles pour rester dans les 60 premiers s’il voulait se qualifier pour la poursuite du lendemain.

« Je voulais tout faire pour être dans le top 60. Les entraîneurs m’ont dit que j’étais à 8 secondes de la faire [la poursuite], ensuite à 4 secondes. Je me suis battu et en arrivant au deuxième tir, je suis retourné à ce que je faisais à l’entraînement [pour abaisser les cinq cibles]. […] J’étais crinqué et j’ai fini ça en beauté. »

Le Québécois aura la chance de poursuivre sa belle lancée dimanche à la poursuite 12,5 kilomètres.