À l’image d’Alex Harvey, étudiant en droit pendant toute sa carrière avant d’être reçu avocat après sa retraite, Rémi Drolet conjugue habilement le sport et les études.

Son université : Harvard. Son programme : mathématiques et physique. Quoi de plus facile !

« Peut-être que non, mais moi, j’aime vraiment ça, a souri Drolet (derrière son masque) à l’issue du 15 km de vendredi. Ça me donne de l’énergie de pouvoir travailler sur ça. »

J’ai travaillé pas mal fort au secondaire pour essayer d’avoir de bonnes notes, d’avoir un bon [dossier] pour me rendre là. Je suis très content de pouvoir mélanger [de bonnes études ] et une carrière de ski de fond de haut niveau.

Rémi Drolet

Né en Colombie-Britannique de parents québécois fous de ski alpin, il a choisi Harvard parce que la célèbre université bostonienne proposait un programme de ski de fond. Pendant la semaine, le jeune homme de 21 ans s’entraîne sur une piste de neige artificielle tracée dans un golf. La fin de semaine, il s’évade au New Hampshire ou dans le Vermont.

Après deux premières années à conjuguer sport et études, il a pris une pause du Crimson afin de se qualifier pour ses premiers Jeux olympiques.

« L’année passée, ça a été vraiment difficile. L’année sabbatique, c’est vraiment ce qui m’a permis de me rendre [ici]. Si j’essayais d’aller à l’école en ce moment, ce serait très difficile. […] Dans une année normale, ça fait beaucoup à jongler. »

« Bien sûr, c’était quand même pas mal compliqué de finir des courses de ski de fond et d’aller directement dans la chambre d’hôtel faire du travail scolaire. L’année passée, c’était plus ou moins faisable. L’année prochaine, j’espère faire un bon nombre de courses, mais ça va certainement être plus difficile. Ça va dépendre un peu de ce que disent mes professeurs. »

Quatrième du 30 km style libre aux Mondiaux juniors de 2020, il projette de faire un doctorat après sa carrière de ski de fond.

« L’industrie et la fabrication de technologie avancée m’intéressent. […] Ce que je planifie, c’est de me trouver des emplois d’été qui me permettent de peut-être découvrir ce que j’aimerais faire après l’obtention de mon diplôme. »

En voilà un dont l’avenir semble déjà tout tracé.