(Pékin) L’horaire des compétitions de patinage de vitesse courte piste aux Jeux olympiques est unique. Plutôt que d’enchaîner les épreuves sur différentes distances en quatre jours, les épreuves s’échelonnent sur six séances de courses en 12 jours.

Sept des 10 membres de l’équipe canadienne de courte piste en sont à leurs premiers Jeux olympiques à Pékin, mais ils peuvent toujours se tourner vers le vétéran Charles Hamelin pour quelques conseils sur comment adapter leur préparation lors de cet évènement unique dans leur calendrier.

« C’est bien parce que ça donne le temps de souffler, de revenir sur terre et mettre l’accent sur ce qui est à venir », a souligné Hamelin au sujet des nombreux jours de congé à l’horaire du courte piste aux Jeux olympiques.

« Entre les journées de courses, nous avons des entraînements sur glace et ils sont plus ou moins chargés, selon où nous en sommes dans le programme olympique. Il y a aussi des journées de congé pour récupérer », a ajouté Hamelin, qui a partagé récemment avec La Presse Canadienne comment il occupe ses 24 heures avant une course.

Après l’entraînement la veille d’une journée de compétition, Hamelin croit qu’il est important de se changer un peu les idées.

« Nous ne pouvons pas voir notre famille et nos amis cette fois-ci, mais nous pouvons nous divertir au Village olympique comme nous le faisons habituellement, a indiqué celui qui en est à ses cinquièmes Jeux olympiques.

« Je ne suis aucunement inquiet. Nous avons un groupe de conversation et nous avons préparé tout ce qu’il nous faut pour nous sortir le patin de la tête. Nous avons des jeux de société, une PlayStation 5 et une Nintendo Switch. Nous avons donc plein de trucs pour passer le temps, qui est peut-être parfois trop long. »

Une autre particularité de l’horaire olympique est l’heure à laquelle les compétitions de courte piste ont lieu. Plutôt que d’être présentées en après-midi, les courses ont lieu en soirée, souvent entre 19 het 21 h 30.

Les patineurs veulent donc se coucher et se lever un peu plus tard qu’à l’habitude, afin d’avoir encore un bon niveau d’énergie en soirée pour les courses. Hamelin a souligné qu’il s’agit là d’un défi un peu plus grand pour lui, qui est habitué à se coucher tôt depuis près de deux ans, à la suite de la naissance de sa fille, Violette.

« Le changement de fuseau horaire aide quand même à modifier l’horaire de sommeil », a cependant rappelé Hamelin.

Le matin des compétitions, les patineurs ont une séance d’activation en faisant du vélo, des étirements et des mouvements de patin pour se délier les jambes. Ensuite, il est important de bien se nourrir et de boire beaucoup, afin de rester hydraté.

« Au buffet, je mange ce que je veux, quelque chose que je sais qui est bon pour moi, a mentionné Hamelin. J’apporte aussi plein de grignotines, des choses que je sais qu’elles vont bien rentrer dans mon corps.

« En compétition, vous êtes plus stressés, et ce n’est pas tout le monde qui aime manger un gros repas avant les courses. Mais il faut bien manger et être capable d’avoir l’énergie nécessaire pour être performant à chaque course. »

Les patineurs participent à un échauffement environ une heure avant le début de la séance de courses. Les représentants des différents pays ont une fenêtre d’environ 10 minutes sur la patinoire.

Hamelin est de ceux qui ont les oreilles bien occupées lors de l’échauffement et de son arrivée sur la patinoire avant les courses.

« J’ai une liste de lecture d’environ 150 chansons. C’est toujours la même liste, mais je n’écoute donc pas nécessairement toujours les mêmes chansons, même si j’en ai des favorites que je vais écouter plus souvent, a mentionné Hamelin. Ce sont des chansons du moment et même que parfois, quand j’écoute un film et que je trouve une piste intéressante, je vais l’identifier et l’ajouter à la liste. »

Après l’échauffement, les patineurs aiguisent leurs patins une dernière fois et révisent le plan de course avec leur entraîneur.

« Nous pouvons relaxer un peu, puis nous retournons dans la zone où nous attachons nos patins environ 10 minutes avant la compétition. Après ça, nous sommes prêts pour la guerre », a conclu Hamelin.