(Pékin) La scène étrange de joueuses portant des masques de protection contre la COVID-19 sous leur grille a marqué les esprits aux Jeux olympiques de Pékin, lundi, lors de la victoire de 6-1 du Canada contre le Comité olympique russe en hockey féminin.

Les joueuses des deux équipes et les officiels sont arrivés sur la patinoire pour le match avec des masques KN95 après un délai de plus d’une heure.

Les équipes et la Fédération internationale de hockey sur glace (FIHG) ont fourni peu de détails sur la raison du port des masques et du délai, mais des résultats tardifs aux tests de dépistage ont constitué le problème.

L’Associated Press a rapporté que le Canada n’était pas disposé à quitter le vestiaire parce que les tests effectués plus tôt dans la journée par les Russes n’avaient pas encore été traités.

La fédération russe de hockey a confirmé dans une déclaration traduite que les tests tardifs étaient le problème, sans identifier quelle équipe, et a ajouté que la FIHG avait négocié une entente entre les deux pays pour disputer le match.

« Nous sommes limités à accepter la seule option qui nous a été offerte, jouer avec des masques », a déclaré l’entraîneur russe Yevgeni Bobariko après le match via un interprète.

Le Comité olympique russe a disputé un troisième match consécutif à court de joueuses. L’équipe a passé deux jours en isolement à son arrivée à Pékin la semaine dernière en raison d’une éclosion de coronavirus au sein de l’équipe.

Une demi-douzaine de joueuses russes manquaient à l’appel lors de la première victoire, vendredi, contre la Suisse, 21 étaient en uniforme lors de la défaite contre les États-Unis, samedi, et 19 faisaient partie de la formation lundi contre le Canada.

L’équipe canadienne a elle aussi connu son épisode de coronavirus, lundi. L’attaquante Emily Clark a été renvoyée au vestiaire pendant l’échauffement en raison d’un test non concluant, mais ce n’était pas la raison du retard ou des masques, a précisé l’entraîneur-chef Troy Ryan.

« La situation de Clark a été prise après la décision de retarder le match et de porter un masque, a expliqué Ryan. Pour des raisons de santé et de sécurité, nous l’avons retirée de la formation. Je ne pense pas que c’était une obligation à ce moment-là. »

L’entraîneur canadien a insisté sur le fait qu’il ne savait pas pourquoi des masques étaient requis pour que le match commence.

« Santé et sécurité. C’est tout ce qu’on m’a dit », a déclaré Ryan.

Le Comité olympique russe et les officiels sur la patinoire ont retiré leur masque pour la troisième période, mais les Canadiennes ont porté le leur jusqu’à la sirène finale.

« On nous a juste dit à notre retour sur la patinoire que leurs résultats des tests étaient négatifs et qu’elles n’allaient pas jouer avec les masques, a précisé l’attaquante canadienne Natalie Spooner.

« Nous leur avons répondu :’Eh bien, nous l’avions pour les deux premières périodes, pourquoi ne pas simplement les garder ?’et nous les avions déjà. Nous étions déjà sur la patinoire, alors nous les avons gardés et nous avons fait avec. »

Les Canadiennes ont patiné et se sont entraînées avec des masques auparavant lors de leur préparation préolympique pour éviter la propagation du virus.

« Nous n’avions jamais porté de (K) N95. Nous avons toujours porté les bleus auparavant, a ajouté Spooner. Ils sont en fait beaucoup mieux. C’est juste un peu plus difficile de bien voir la rondelle.

« Je dirais que la plus grande différence est de parler. Vous devez parler beaucoup plus fort pour que tout le monde vous entende sur la glace.

« Nous avons bien ri à ce sujet. Cela fait maintenant partie de notre histoire, les Jeux olympiques COVID. »

Un but de Poulin

Sarah Fillier, Jamie Lee Rattray, Sarah Nurse, Rebecca Johnston, Erin Ambrose et la capitaine Marie-Philip Poulin, avec son premier du tournoi, ont touché la cible dans le camp canadien, qui terminera le tournoi à la ronde du Groupe A en se mesurant aux États-Unis, mardi.

Les deux équipes sont invaincues en trois parties depuis le début du tournoi féminin aux Jeux olympiques de Pékin.

La gardienne Emerance Maschmeyer a repoussé 11 des 12 rondelles dirigées vers elle à son premier départ du tournoi.

Anna Shokhina a inscrit le seul but enfilé de Russes. Daria Gredzen a amorcé la rencontre devant le filet et elle a bloqué 30 tirs avant d’être remplacée par Maria Sorokina, qui a réalisé 13 arrêts.

Le Canada a contrôlé le jeu, lundi, mais il n’a pas été aussi dominant que lors de ses victoires de 12-1 contre la Suisse et 11-1 contre la Finlande, plus tôt pendant le tournoi.