La planchiste québécoise a terminé au pied du podium lors de l’épreuve de slopestyle, de « petites erreurs » lui ayant peut-être coûté une médaille

(Zhangjiakou) La Québécoise Laurie Blouin n’a pas gagné une deuxième médaille olympique, mais la finale de la descente acrobatique (slopestyle) a laissé place à un beau moment de sport. À la fin de la compétition, les 12 finalistes – gagnantes et perdantes – se sont réunies pour s’enlacer, se féliciter, célébrer.

Laurie Blouin s’est ensuite présentée devant les médias, un peu déçue de sa performance. « Je vis tout plein d’émotions. Je suis contente, je n’étais vraiment pas loin. Mais j’ai [commis] de petites erreurs qui [m’ont coûté] quelques points », a expliqué la médaillée d’argent des Jeux de PyeongChang.

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Laurie Blouin a récolté 81,41 points lors de sa troisième et dernière décente, bons pour la 4e place.

La planchiste de Stoneham a convenu qu’une quatrième place était particulièrement difficile à encaisser. Elle visait une médaille. « C’est plus dur qu’une 6e ou une 7place parce que tu as juste quelques points en dessous [d’un podium] », a-t-elle dit, au parc à neige de Genting. Elle a terminé à 2,73 points d’une médaille de bronze.

Chaque participante a effectué trois descentes ; la meilleure des trois a été retenue pour établir le classement final. Avant de prendre le départ de sa dernière descente, Laurie Blouin occupait le quatrième rang. Elle croyait encore que tout était possible.

Elle s’est toutefois engagée sur une rampe et sa planche a pris un peu trop d’angle. Tout de suite, elle a su qu’une médaille venait de lui échapper.

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La Néo-Zélandaise Zoi Sadowski-Synnott a décroché l’or à l’épreuve de slopestyle des Jeux de Pékin.

La Québécoise est tout de même restée au bas de la piste avec toutes ses camarades pour regarder la fin de la compétition. La dernière compétitrice, la Néo-Zélandaise Zoi Sadowski-Synnott, a effectué un saut époustouflant (un périlleux arrière avec trois vrilles) et d’une hauteur étonnante. La jeune athlète de 20 ans, qui avait terminé première lors des qualifications, a décroché l’or grâce à sa troisième descente. L’Américaine Julia Marino (une bonne amie de Laurie Blouin) et l’Australienne Tess Coady ont complété le podium.

Une « machine »

« Zoi, c’est une machine. Elle est vraiment bonne. C’est une bonne rideuse », a commenté Laurie Blouin. « Son dernier saut, c’était fou. Elle est allée haut et je ne sais pas comment elle a fait pour atterrir. C’était fou à regarder. »

Les 12 compétitrices se sont alors jetées sur la jeune planchiste qui arrivait au bas de la piste. Toutes se sont enlacées.

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Laurie Blouin

C’est ça, la vibe autour de la planche à neige. On est toutes des amies. À l’extérieur des compétitions, on se tient ensemble. C’est ça qui est le fun dans notre sport. Oui, on compétitionne les unes contre les autres, mais on s’encourage aussi. Il y a une belle ambiance.

Laurie Blouin

L’athlète ne s’est pas laissé démoraliser par la journée qui ne s’était pas déroulée exactement comme elle le souhaitait. « C’était une méchante belle journée et on a montré au monde entier c’est quoi, le snowboard féminin », a-t-elle dit sous un ciel bleu et une journée – enfin ! – moins venteuse.

Laurie Blouin doit maintenant se concentrer sur sa prochaine épreuve, le grand saut (big air). Les qualifications auront lieu le 14 février, en ville, à l’ancien complexe industriel de Shougang.