Marie-Philip Poulin n’a plus besoin de présentation. Imperméable au passage du temps, elle a dominé partout où elle est passée. Or, la grande leader qu’elle est aujourd’hui n’est pas tombée du ciel. Derrière le « C » sur le chandail de la meilleure joueuse du monde se cache une irrésistible ascension, qui a vu une ado gênée devenir le visage de son sport. Portrait.

La surdouée

PHOTO JEFF MCINTOSH, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Marie-Philip Poulin, lors d’un match contre la Suisse, en demi-finale du Championnat du monde de hockey féminin, à Calgary, le 30 août dernier

Le grand public a fait la rencontre de Marie-Philip Poulin aux Jeux olympiques de Vancouver, en 2010. Mais il faut remonter à un peu plus loin pour retracer le réel commencement de la fascination envers cette jeune surdouée du hockey.

Au cœur de la saison 2006-2007, les Stars de Montréal, équipe féminine semi-professionnelle qui sera rebaptisée quelques années plus tard les Canadiennes, se rendent à Saint-Joseph-de-Beauce pour y affronter les Élites de Beauce-Amiante, une équipe masculine de niveau midget espoir.

L’attaque des Élites, étonnamment, est menée par une fille. Une joueuse de centre de 15 ans du nom de Marie-Philip Poulin, qui terminera la saison au deuxième rang des pointeurs du circuit, devancée seulement par Jonathan Marchessault, du Blizzard de Québec.

Poulin fait tourner les têtes depuis un bon moment dans sa région natale, mais aussi ailleurs dans la province. La Montréalaise Lauriane Rougeau, sa grande complice dans l’équipe nationale, se rappelle l’avoir remarquée dans un tournoi alors qu’elles n’avaient que 12 ans.

Mais ce jour-là, à Saint-Joseph, Poulin se mesure, d’une certaine manière, à son avenir.

Son frère Pier-Alexandre se rappelle parfaitement ce match auquel il a assisté. C’est là, dit-il, qu’il a constaté à quel point sa sœur était dominante.

PHOTO PATRICE LAROCHE, ARCHIVES LE SOLEIL

Pier-Alexandre Poulin, aujourd’hui entraîneur-chef des Condors du cégep de Beauce-Appalaches

Elle était déjà meilleure que les garçons à 15 ans, mais contre les joueuses des Stars, la marge n’était pas grande. On voyait que les autres filles étaient plus avancées, mais il n’en manquait pas beaucoup à Marie-Philip pour être à leur niveau.

Pier-Alexandre Poulin, frère de Marie-Philip

Cette observation, Lisa-Marie Breton-Lebreux l’a faite elle aussi. La capitaine et gérante des Stars n’a rien raté des exploits de sa compatriote beauceronne, qu’elle a alors rencontrée pour la première fois.

À l’amorce de la saison suivante, elle a été de celles qui ont convaincu l’adolescente de déménager à Montréal pour jouer avec les Stars. « C’était important, selon nous, qu’elle se fasse voir au hockey féminin, note Breton-Lebreux. On a réussi, je pense, à lui donner toute la structure nécessaire. »

Quelques vétéranes des Stars ont alors pris sous leur aile la joueuse désormais âgée de 16 ans. Celle-ci est donc débarquée dans la métropole afin d’y jouer au hockey… et d’y décrocher sa cinquième secondaire.

Décidée à apprendre l’anglais, elle a été admise à la Kuper Academy, collège privé de Kirkland, dans l’ouest de l’île, où enseignait (et enseigne toujours) Brittany Privée, joueuse des Stars. Cette dernière s’assurait que tout roule pour Poulin à l’école et l’amenait en voiture aux entraînements et aux matchs des Stars.

Le choc était donc de taille pour la jeune joueuse. Le jour, elle fréquentait une nouvelle école, dans une nouvelle ville, dans une langue qu’elle ne maîtrisait pas. Le soir et les week-ends, elle jouait au hockey avec des femmes de 10 à 15 ans plus vieilles qu’elle.

« À ce moment-là, si tu n’étais pas à l’université, c’est avec les Stars que jouaient les meilleures filles », souligne Brittany Privée en entrevue.

Les meilleures, pourtant, n’avaient encore rien vu.

Dominante, en silence

Ceux qui connaissent Marie-Philip Poulin la décrivent comme une athlète qui, encore aujourd’hui, est assoiffée d’apprendre et de s’améliorer.

C’était déjà le cas à 16 ans. « Elle était gênée et ne parlait pas beaucoup, mais elle écoutait, se souvient Brittany Privée. Elle observait constamment, en silence. »

Ce qui ne l’empêchait pas de « sourire tout le temps », une qualité qui la décrit toujours, d’ailleurs.

Lorsque Poulin s’est jointe à sa nouvelle équipe, ses coéquipières ont écarquillé les yeux.

« En musculation, elle était aussi forte que moi… et je suis quand même très forte ! dit en rigolant Lisa-Marie Breton-Lebreux. Elle a une force physique incroyable. »

Dès le jour 1, elle a travaillé fort. À 16 ans, elle avait l’éthique de travail et la discipline de quelqu’un qui avait appris à s’entraîner dans un club universitaire. Elle avait ça en elle.

Brittany Privée, ex-joueuse des Stars de Montréal

Une parenthèse, ici, demande de reculer de quelques années et de retourner en Beauce.

Depuis l’âge de 12 ans, elle passait ses étés à s’entraîner avec son frère. Pas comme un passe-temps : à temps plein, ou presque.

« À Beauceville, il n’y avait pas beaucoup de mes amis qui s’entraînaient sérieusement au hockey… En fait, il n’y en avait aucun ! », affirme Pier-Alexandre Poulin, qui est aujourd’hui entraîneur-chef des Condors du cégep de Beauce-Appalaches.

Sa petite sœur, de trois ans sa cadette, est donc devenue sa partenaire. Du gymnase à la piste d’athlétisme, les deux se poussaient à la limite. Dans le sous-sol de la maison familiale aussi, où ils se défiaient au maniement de la rondelle.

Aux yeux de Pier-Alexandre, ce qui différencie sa sœur des autres athlètes qu’il a croisés, « c’est sa volonté d’être toujours la meilleure ».

« Elle va toujours travailler plus fort que tout le monde pour rester au top. Je pense que, malgré tout son succès, c’est ce qui m’impressionne le plus. »

Elle a toujours voulu être celle qui travaille le plus fort au gym, celle qui bat tout le monde aux tests physiques. Elle a encore cette flamme-là. Et c’est pour ça qu’elle est encore la meilleure du monde.

Pier-Alexandre Poulin, frère de Marie-Philip

Fin de la parenthèse et retour à Montréal.

À sa première saison dans la défunte Ligue canadienne de hockey féminin, Marie-Philip Poulin s’est rapidement imposée. Elle a inscrit 43 points et terminé au premier rang des pointeuses des Stars, tout en ne disputant que 16 matchs.

L’année suivante, elle a peu joué dans cette ligue, alors qu’elle s’alignait plutôt pour les Blues du collège Dawson. C’est aussi cette saison-là qu’elle a disputé son premier championnat du monde sénior — elle avait déjà participé deux fois au Mondial U18.

Puis est arrivée la fameuse saison 2009-2010. Celle des Jeux olympiques de Vancouver.

L’idole

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Marie-Philip Poulin (29) célèbre un de ses deux buts en finale des Jeux olympiques de Vancouver avec ses coéquipières Meghan Agosta (2) et Meaghan Mikkelson (12).

Qu’ils aiment le hockey ou non, nombreux sont les amateurs canadiens de Jeux d’hiver qui se souviennent des deux buts de Marie-Philip Poulin en finale à Vancouver.

Or, ce que les années ont plus ou moins fait oublier, c’est qu’à l’époque, l’attaquante n’était pas la tête d’affiche du tournoi.

À quelques jours de ses 19 ans, elle n’était plus une inconnue. Mais la formation de 2010, c’était celle de Meghan Agosta, de Caroline Ouellette, de Hayley Wickenheiser. En fait, avec ses 7 points en 5 matchs, Poulin a terminé au 7rang des marqueuses de… son équipe !

Son intégration dans l’équipe canadienne a largement ressemblé à son arrivée à Montréal. Dans une mer de vétéranes aguerries — les deux tiers des joueuses avaient contribué à la conquête de l’or à Turin quatre ans plus tôt –, elle redevenait le bébé du groupe.

Elle avait rencontré la plupart de ses coéquipières au Championnat du monde le printemps précédent, mais c’est vraiment lors de la centralisation de la formation olympique qu’elle a pu s’intégrer pour de bon.

Vu la grande différence d’âge, on n’avait pas beaucoup joué avec elle. Tout ce qu’on entendait, c’est que c’était une joueuse travaillante qui faisait bien paraître ses coéquipières. Une joueuse d’équipe.

Kim St-Pierre, ex-coéquipière au sein de l’équipe canadienne

À la fin de l’été 2009, au moment où les joueuses canadiennes ont convergé vers Calgary pour s’y entraîner jusqu’aux JO en février, St-Pierre, Ouellette et Charline Labonté ont insisté pour que Poulin vienne habiter avec elles dans la maison qu’elles avaient louée.

« Hockey Canada préférait qu’elle aille dans une famille d’accueil. On savait qu’elle était gênée, et nous, on était des joueuses sérieuses. On a réussi à les convaincre de nous laisser Marie-Philip entre les mains », se remémore l’ex-gardienne.

Les trois amies ont totalement embrassé leur rôle de grandes sœurs.

« Il nous manquait une pièce dans la maison, mais on lui a aménagé une chambre, on a tout arrangé pour elle, dit encore St-Pierre. Au début, elle ne parlait pas beaucoup. Mais Caro, Charline et moi, on aime s’amuser, on n’est pas compliquées. On voulait qu’elle s’amuse, même si une première centralisation amène beaucoup de stress. On voulait juste l’aider, la supporter là-dedans. »

La triple médaillée d’or se rappelle en riant avoir lancé à Poulin de préparer le souper pour toute la maisonnée. Une banalité ? Pas pour cette toute jeune adulte qui, à l’évidence, n’était pas une cuisinière aguerrie.

« Elle a pris tout l’après-midi pour aller magasiner et préparer ses affaires… On l’a mise dans des situations le fun. À travers l’année, elle a pris de l’assurance, de la confiance. Je pense que ça lui a fait un beau début de carrière. »

Sur la glace, Poulin impressionnait ses coéquipières par sa polyvalence. « Peu importe le rôle qu’on lui donnait, elle le remplissait parfaitement, souligne St-Pierre. Elle a pris sa place, sans sauter d’étape, en posant des questions. »

Même à ses débuts, on pouvait voir qu’elle avait toutes les qualités nécessaires pour devenir la meilleure du monde. Et ça s’est tellement bien terminé avec ses deux buts…

Kim St-Pierre, ex-coéquipière au sein de l’équipe canadienne

Ces deux buts, ce sont bien sûr ceux qu’elle a marqués en première période du duel final contre les Américaines, en route vers une victoire de 2-0.

En un match, la joueuse de quatrième trio de l’équipe canadienne était devenue la grande idole de toute une nation. Et bientôt de tout un sport.

Détour à Boston

Les années suivantes voient évoluer la carrière de hockeyeuse de Marie-Philip Poulin sur le circuit universitaire américain et sur la scène internationale.

PHOTO STEVE MCLAUGHLIN, FOURNIE PAR BOSTON UNIVERSITY

Marie-Philip Poulin, dans l’uniforme des Terriers de Boston University

À Boston University, elle mène les Terriers à deux finales nationales en trois ans. À sa deuxième saison, on coud un « A » sur son chandail. Pour ses troisième et quatrième années, le « A » devient un « C ».

En 2014-2015, son ultime campagne dans la NCAA, elle fait partie des trois finalistes pour le trophée Patty-Kazmaier, remis à la joueuse de l’année au pays.

La Québécoise Sarah Lefort a joué pendant deux ans avec Poulin à Boston. Elle y a découvert une jeune femme qui « parle à tout le monde, qui est là comme coéquipière et comme amie » ; une capitaine qui « n’a pas tout le temps la tête au hockey », mais qui « sait quand elle doit être là » au moment où ça compte.

Aux yeux de celle qui est aujourd’hui entraîneuse adjointe chez le Boomerang du cégep André-Laurendeau, ces années ont permis à Marie-Philip Poulin de « comprendre à mieux se connaître elle-même ». Ses forces, ses faiblesses, sur la glace comme ailleurs.

Son rôle de meneuse se définit indubitablement. Pour ses coéquipières, elle devient une référence, le point de ralliement. Celle qui se lève dans les moments névralgiques et qui prêche par l’exemple. Avec le sourire, mais surtout avec une saisissante détermination.

L’autre finale

Ses années dans la NCAA, c’est aussi celles au cours desquelles elle confirme son statut d’étoile de la sélection canadienne. En 2012, elle contribue à la reconquête du Championnat du monde, après trois défaites de suite en finale contre les Américaines.

En 2013, Poulin s’éclate : 12 points en 5 matchs, en tête des marqueuses du Mondial. Le Canada s’incline en finale, mais la Beauceronne est nommée joueuse par excellence du championnat.

Les Jeux olympiques de Sotchi suivent l’année suivante. Et avec eux, possiblement le moment le plus marquant de la carrière de Marie-Philip Poulin.

La défenseure Lauriane Rougeau, coéquipière et amie depuis presque 20 ans, évoque spontanément la finale du tournoi olympique de 2014 lorsqu’on lui demande le premier souvenir qui lui vient en tête lorsqu’on prononce le nom de l’attaquante.

« Ça va toujours rester un moment inoubliable, une aventure incroyable », dit-elle.

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Marie-Philip Poulin crée l’égalité avec 55 secondes à jouer à la troisième période de la finale du tournoi olympique à Sotchi.

En finale, les Américaines sont en contrôle de la situation. En avance 2-0 avec 4 minutes à jouer, chaque seconde les rapproche de l’or. Or, Brianne Jenner réduit d’abord l’écart à un but, puis Poulin refait le coup de Vancouver avec un doublé. À un détail près : au lieu d’inscrire ses deux buts en début de rencontre, elle égalise cette fois le score à 2-2 avec 55 secondes à écouler au troisième vingt et marque ensuite le but gagnant en prolongation.

À ce moment, quatre de ses huit buts dans des matchs olympiques ont été inscrits en finale. Plus personne n’en doute : elle est la meilleure joueuse du monde.

La meneuse

PHOTO MICHAEL THOMAS, ASSOCIATED PRESS

Marie-Philip Poulin (29) a marqué des buts en prolongation dans deux matchs de la « série de la rivalité » contre les États-Unis, en décembre dernier.

Déjà reconnue comme la grande vedette offensive de l’équipe canadienne, Poulin voit son leadership être consacré après Sotchi.

Un vent de jeunesse souffle sur le programme national. Au Mondial 2015, la Québécoise porte le « C » sur son maillot. Et il ne disparaîtra plus.

« Il y a des joueurs qui ont ce titre juste parce qu’ils dominent avec les points ; elle, c’est plutôt pour l’ensemble de son œuvre », souligne Kim-St-Pierre.

Son ascendant ne se mesure pas forcément qu’aux succès de l’équipe, qui laisse échapper l’or quatre fois de suite aux championnats mondiaux. En 2019, les Canadiennes trébuchent en demi-finale, du jamais-vu. L’année précédente, elles avaient perdu leur titre olympique à PyeongChang.

L’année 2021 a toutefois marqué le retour en force de la sélection nationale… et de Poulin. Après la reconquête de l’or au Mondial, à la fin de l’été, les Canadiennes ont eu le dessus quatre victoires à deux dans la « série de la rivalité » contre les États-Unis. La femme des grandes occasions n’a rien perdu de sa touche, avec des buts en prolongation dans deux matchs de cette série, qui se sont ajoutés à son but en or en finale du dernier Mondial.

Certains observateurs se demandent si, à 30 ans, elle ne dispute pas présentement le meilleur hockey de sa carrière.

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La gardienne Ann-Renée Desbiens, à l’entraînement, à Pékin, le 30 janvier

La gardienne Ann-Renée Desbiens, qui s’apprête à défendre le filet canadien à Pékin, prédit que les quatrièmes JO de Poulin « seront ses meilleurs ».

Elle était déjà bonne à plusieurs choses avant, mais elle a eu le temps de perfectionner toutes ses habiletés.

Ann-Renée Desbiens, coéquipière au sein de l’équipe canadienne

Lauriane Rougeau abonde. Elle-même double médaillée des Jeux de Sotchi et de PyeongChang, elle l’a vue redoubler d’efforts à l’entraînement depuis le début de la pandémie de COVID-19. Le hockey féminin a été lourdement touché par le virus, qui a provoqué l’annulation de plusieurs tournois, notamment le Mondial 2020.

Qu’à cela ne tienne, « son jeu a pris beaucoup de maturité », selon Rougeau. « Elle va se concentrer défensivement et laisser aller sa créativité en attaque. Elle joue avec beaucoup de liberté. »

Consensus

La Presse a demandé à toutes les personnes jointes dans le cadre de ce reportage de définir le leadership de Marie-Philip Poulin. La réponse était systématiquement la même : une athlète franche, mais humble et accessible, au degré zéro de l’arrogance, qui ne lève pratiquement jamais le ton, qui donne l’exemple par une éthique de travail monastique sur la glace et qui, néanmoins, est toujours prête à rire.

Plus que tout, d’aucuns s’entendent sur son inégalable volonté de gagner et d’être la meilleure de son sport.

Son frère Pier-Alexandre laisse glisser le mot « orgueil » dans la conversation. « Des fois, je lui envoie mes commentaires sur ses matchs et ça la fâche, mais ça fait assez longtemps qu’on se suit pour qu’elle me croie quand je lui dis qu’elle peut faire mieux, dit-il. Je lui montre des vidéos, et on réussit à s’entendre. »

Elle est toujours à 100 %. Peu importe la situation, que ce soit au gym, à l’entraînement ou dans un match. C’est, selon moi, ce qui fait un bon leader : cette capacité à être au sommet tous les jours, peu importent les circonstances. Quand ça commence à mal aller, les autres se tournent vers elle.

Kim St-Pierre, ex-coéquipière au sein de l’équipe canadienne

« À l’entraînement, si elle se fait déjouer, elle ne se fera pas déjouer deux fois, assure Lauriane Rougeau. Tu te dis : si elle, elle travaille comme ça, il faut que je travaille comme elle pour être capable de la suivre. Elle pousse les autres à être meilleures, car elle se pousse elle-même à être meilleure. »

C’était vrai à 16 ans. Ce l’est sans doute encore davantage au début de la trentaine.

Nombreux sont ceux qui la voient jouer encore longtemps ; 12 ans après les fameux buts de Vancouver, l’aventure est tout sauf terminée.

Le prochain chapitre s’écrira bientôt à Pékin.