(Pékin) Le Comité international olympique a consolidé jeudi le statut olympique de l’escalade, du surf et du skateboard, déjà présents à l’été 2021 à Tokyo et prévus à Paris-2024, en les intégrant au programme initial des JO-2028 au détriment de la boxe, l’haltérophilie et le pentathlon moderne.

Comme prévu en décembre dernier par la commission exécutive de l’instance, ces trois sports « tournés vers la jeunesse » intègrent la liste des 28 sports olympiques assurés d’être représentés à Los Angeles en 2028, avant même que les organisateurs ne proposent des disciplines supplémentaires.

« Los Angeles 2028 a toujours eu pour but d’apporter plus de fraîcheur, d’énergie juvénile et de créativité dans le mouvement olympique et paralympique », a vanté Casey Wasserman, le patron du comité d’organisation, louant « des sports emblématiques de la côte ouest ».

À Tokyo, escalade, surf et skate avaient fait leurs premiers pas olympiques sous le statut plus précaire de « sports additionnels » soumis par la ville-hôte et privés de la manne des droits de télévision. Ce sera de nouveau le cas à Paris, tout comme pour le breakdance dont il n’est pas encore question à Los Angeles.

Comme l’instance olympique impose un quota de 10 500 participants aux JO pour « limiter les coûts et la complexité » de sa grand-messe estivale, la 139e session réunie à Pékin à la veille de l’ouverture des Jeux d’hiver (4-20 février) retire pour l’heure de la liste des 28 la boxe, l’haltérophilie et le pentathlon moderne.

Mais ces trois sports, olympiques depuis plus d’un siècle, pourront revenir au programme de Los Angeles lors de la session du CIO de 2023, s’ils donnent suffisamment de gages de réforme, a rappelé jeudi le président de la commission du programme olympique, l’Autrichien Karl Stoss.

L’Association internationale de boxe amateur (AIBA), privée en 2019 de l’organisation de son propre tournoi olympique pour de multiples défaillances en matière de gestion et d’arbitrage, est dirigée depuis plus d’un an par le Russe Umar Kremlev, qui martèle vouloir restaurer sa crédibilité.  

L’haltérophilie, toujours sous la menace d’une radiation olympique dès 2024 en raison d’une cascade de scandales de dopage et corruption, suscite elle de « sérieuses inquiétudes » régulièrement formulées par le CIO, et demeure sous surveillance.

Quant au pentathlon moderne, il est en pleine refonte en raison de l’affaire Saint Boy, du nom du cheval qu’une cavalière allemande et son entraîneuse avaient frappé lors des Jeux de Tokyo, et doit désormais trouver par quelle discipline remplacer l’équitation, escrime, tir, course et natation complétant l’épreuve.