(Pékin) Longtemps espérées, les vedettes de la LNH n’ont finalement pas été libérées pour le tournoi de hockey sur glace des JO-2022 de Pékin, où la Russie pourrait confirmer son sacre de 2018, alors que le titre féminin ne devrait pas échapper à la domination nord-américaine.

Bis repetita : comme en 2018, les joueurs de la Ligue nord-américaine (LNH) suivront d’un œil distrait les Jeux olympiques (4-20 février), quand ils auront le temps entre un entraînement et un de leurs nombreux matchs.

Il y a quatre ans, la LNH prétextait notamment que le marché sud-coréen n’était pas assez important pour son essor. Cette fois, le marché chinois s’annonçait plein de promesses pour la puissante LNH, mais c’est la pandémie de COVID-19 qui a eu raison de ses bonnes (et mercantiles) intentions.

Avec un nombre considérable (près d’une centaine) de rencontres à reprogrammer en raison de cas de COVID-19 en décembre au sein de ses franchises, la LNH a préféré profiter des trois semaines de la période olympique pour tenter de tenir son programme initial.

« Notre priorité est et doit rester de mener à bien notre saison régulière et les séries éliminatoires LNH de la meilleure des façons », avait indiqué le patron de la NHL, Gary Bettman, pour justifier sa décision annoncée fin décembre.

Les États-Unis n’ont donc pas envoyé Steven Stamkos et consorts, mais une équipe composée principalement de joueurs du championnat universitaire et quelques hockeyeurs évoluant en Europe.

Nouvelle surprise à l’allemande ?

Nathan Smith (Minnesota), joueur le plus prolifique du championnat universitaire américain, fait logiquement partie de l’équipe. Tout comme ses coéquipiers Matthew Knies et Ben Meyers, Sean Farrell et Nick Abruzzese (Harvard), Matty Beniers et Brendan Brisson (Michigan).

Devant faire l’impasse sur les superstars Connor McDavid et Sidney Crosby, les Canadiens, dirigés par Claude Julien (l’entraîneur des Bruins de Boston vainqueur de la Coupe Stanley en 2011), auront près de la moitié de leur effectif issu de la ligue russe KHL, dont le gardien du Lokomotiv Yaroslavl, Edward Pasquale, et voudront retrouver leur gloire d’antan marquée par les sacres de 2010 et 2014.

Dans ce contexte, la Russie, sous drapeau neutre en raison de plusieurs scandales de dopage institutionnalisé, sera favorite à sa propre succession, car elle disposera de toutes ses vedettes de KHL, comme le meilleur buteur de la saison régulière Vadim Shipachyov ou le gardien du CSKA Moscou, Ivan Fedotov.

Le tournoi olympique en Corée du Sud il y a quatre ans avait proposé le parcours surprise de l’Allemagne, la Nationalmannschaft poussant la Russie à une prolongation en finale (4-3).

Chez les dames, le Canada et les États-Unis se sont partagés les six titres en jeu depuis l’arrivée des hockeyeuses au programme olympique en 1998 : quatre pour le Canada et deux pour les États-Unis.