(Pékin) Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach rencontrera durant les Jeux d’hiver de Pékin la championne de tennis chinoise Peng Shuai, a indiqué jeudi l’institution olympique.

L’ex-championne en double à Roland-Garros a accusé début novembre un ancien dirigeant chinois de l’avoir contrainte à un rapport sexuel lors d’une relation qui a duré plusieurs années. Sa disparition avait ensuite suscité l’inquiétude dans le monde du tennis, jusqu’à ce qu’elle s’entretienne en visioconférence avec M. Bach.

Le président du CIO l’avait à cette occasion invitée à le rencontrer lors des JO de Pékin, prévus du 4 au 20 février.

Cet entretien n’avait pu empêcher une polémique, l’association du tennis féminin (WTA) décidant de mettre fin à ses tournois en Chine pour protester contre l’absence de transparence de Pékin sur les accusations de Peng Shuai.

Dans une déclaration à l’AFP, un porte-parole du CIO a indiqué avoir été en contact avec elle à plusieurs reprises, et encore la semaine dernière.

La joueuse « a dit se réjouir de rencontrer le président du CIO Thomas Bach et la présidente de la Commission des athlètes Emma Terho », a-t-il rapporté. « Cette rencontre aura lieu pendant les Jeux ».

Alors que la Chine observe une stratégie « Zéro COVID-19 », les JO de Pékin se déroulent dans une bulle sanitaire dont ne pourront sortir les participants étrangers.

M. Bach a cependant pu rencontrer le président chinois Xi Jinping mardi dans le centre de Pékin, après seulement trois jours passés à l’isolement.

Selon le CIO, Peng Shuai prévoit « de suivre de près » les Jeux d’hiver.

La joueuse est apparue ces derniers mois sur des vidéos la montrant en train d’assister à des évènements sportifs.

À Melbourne, les spectateurs à l’Open d’Australie pourront par ailleurs finalement porter des tee-shirts de soutien à Peng Shuai à condition qu’ils n’aient pas un comportement hostile, a annoncé mardi l’organisation du tournoi de tennis.

Les organisateurs de l’Open avaient déclenché une controverse en demandant à des supporters de retirer leurs t-shirts arborant le slogan « Où est Peng Shuai ? », au motif que l’Open d’Australie « n’autoris(e) pas les vêtements, banderoles ou pancartes politiques », selon un porte-parole de la Fédération australienne de tennis.