Quand le vétéran de 36 ans Adam Cracknell s’est rendu à Pékin en 2019 pour prolonger sa carrière professionnelle, il ne s’attendait pas à y retourner si tôt.

Cracknell, qui a porté les couleurs de 19 équipes professionnelles dans quatre ligues, incluant six clubs de la LNH, a signé un contrat avec le Red Star de Kunlun, de la Ligue continentale, en vue de la saison 2019-20.

Avec l’équipe située à Pékin, Cracknell a eu ce qu’il pensait être une occasion unique de poursuivre sa carrière dans un pays où il n’aurait jamais pensé jouer. Sa famille et lui ont pu marcher sur la Grande Muraille de Chine et voir la Cité interdite avant que sa saison soit interrompue en raison de la COVID-19.

Cracknell ne s’attendait pas à retourner dans la capitale de la Chine si rapidement, encore moins en tant que joueur du Canada aux Jeux olympiques.

« C’est un rêve devenu réalité, a indiqué jeudi Cracknell, qui a récemment joué pour les Condors de Bakersfield, dans la Ligue américaine. C’est un honneur de porter l’unifolié. J’ai hâte de porter ce chandail, de participer aux Olympiques et de donner mon meilleur effort pour gagner la médaille d’or. »

Hockey Canada a dévoilé mardi son équipe de 25 joueurs en vue des Jeux de Pékin. Il y a un mélange de jeunesse et d’expérience, alors que la formation compte notamment sur le vétéran de 37 ans Eric Staal et la recrue Mason McTavish, qui est sur le point de fêter son 19e anniversaire de naissance.

Bien que l’équipe compte plusieurs anciens joueurs de la LNH, dont Staal, il n’y a aucun joueur actif du circuit Bettman qui se rendra à Pékin. Cracknell fait partie de ces anciens de la LNH et il jouera un rôle important sur la patinoire, mais aussi à l’extérieur.

En raison de son parcours unique, Cracknell connaît bien Pékin et l’environnement dans lequel les joueurs canadiens entreront. Il sera probablement appelé à agir en tant que guide touristique désigné de l’équipe.

La familiarité de Cracknell avec la ville pourrait jouer un rôle clé pour cette équipe canadienne, alors que les joueurs essaient de créer des liens pendant la courte période précédant les Jeux.

À deux semaines de l’ouverture du tournoi pour les Canadiens, contre l’Allemagne le 10 février, les joueurs tentent de se familiariser avec leurs coéquipiers, tant sur la glace qu’à l’extérieur, afin de créer une meilleure unité.

Actuellement à Davos, en Suisse, pour le camp d’entraînement avant les Jeux, l’entraîneur-chef du Canada, Claude Julien, croit qu’entre le camp et l’arrivée de l’équipe à Pékin, il y aura de nombreuses occasions pour les joueurs de bien se connaître et, éventuellement, se rassembler comme une unité.

Cet effort sera soutenu par les deux matchs préparatoires auxquels les Canadiens prendront part avant le début des Jeux. Le Canada affrontera la Suisse, le 1er février, avant de s’envoler vers Pékin. Ils se mesureront ensuite aux États-Unis, le 7 février.

Plusieurs des olympiens au sein de l’équipe canadienne ont auparavant déjà joué les uns contre les autres ou ensemble. Selon Julien, les joueurs comprennent ce que représente la « façon canadienne » de jouer, soit du hockey tenace qui s’axe sur l’effort.

« Comme entraîneur-chef, j’ai hâte parce que dans le groupe que nous avons choisi, je ne pense pas que je doive m’inquiéter de qui que ce soit, a exprimé Julien. L’effort va être là, comme l’engagement, l’intensité et tout le reste. »

En raison du temps d’entraînement relativement court avant les Jeux, Julien semble privilégier par-dessus tout la cohésion au sein de l’équipe.

« Nous avons constaté que de mettre en place un système simple ressemblera à un système dans lequel la plupart des Canadiens ont déjà joué, a observé Julien. Nous voulons donc que ces gars-là soient à l’aise, qu’ils ne réfléchissent pas trop et qu’ils jouent avec un bon rythme. »