(Los Angeles) Le Comité olympique et paralympique américain (USPOC) a annoncé vendredi qu’il allait préparer les athlètes et les officiels à vivre des Jeux olympiques de Pékin (4 au 20 février) « pas comme les autres » dans un contexte de préoccupations lancinantes sur le coronavirus et de critiques persistantes sur le bilan de la Chine en matière de droits de l’homme.  

La directrice générale du Comité Sarash Hirshland, qui a reconnu les « complexités logistiques » et « les discussions politiques en cours », a indiqué que 230 athlètes américains et 65 paralympiques seront présents à Pékin.

« Nous savons que ces Jeux ne ressembleront à aucun autre », a déclaré Mme Hirshland lors d’une conférence téléphonique vendredi, après la réunion du conseil d’administration de l’USOPC à Salt Lake City.  

« Ce qui est vraiment important pour nous, et pour lequel nous sentons que nous avons un très fort sentiment de devoir et d’obligation, c’est d’éduquer et de fournir à la délégation de nombreuses informations et de clarifier les règles et les lois du pays où nous allons, ainsi que les règles du CIO, la juridiction de l’évènement lui-même », a déclaré Hirshland, ajoutant que les lois chinoises « diffèrent clairement de celles des États-Unis ».

Les États-Unis ont annoncé début décembre un boycott diplomatique des Jeux en raison des violations des droits de l’homme commises par la Chine sur la minorité musulmane ouïghoure dans la province du Xinjiang.

La Royaume-Uni, le Canada et l’Australie ont emboîté le pas aux États-Unis.

La Chine a réagi en avertissant les nations occidentales qui s’y associaient qu’elles en « paieraient le prix ».

Des inquiétudes ont également été soulevées dans le monde du sport au sujet de la joueuse de tennis Peng Shuai, restée sans nouvelles pendant trois semaines après avoir porté des accusations d’agression sexuelle contre un ancien haut responsable chinois.

Début décembre, la Women’s Tennis association (WTA) avait annoncé suspendre tous ses tournois en Chine.