Lorsque le Comité international olympique a octroyé à Pékin les Jeux d’été de 2008, il avait promis que l’évènement contribuerait à l’avancement des droits de la personne et des libertés individuelles en Chine.

Cette fois-ci, ces enjeux ont été relégués aux oubliettes pour les Jeux d’hiver de Pékin de 2022 — la métropole chinoise deviendra alors la première ville de l’histoire à avoir accueilli des Jeux d’été et d’hiver —, qui commenceront dans à peine quatre mois, le 4 février.

Certains groupes demandent plutôt aux gouvernements de procéder au boycottage des JO. D’ailleurs, des groupes de défense des droits de la personne qui représentent des minorités visibles en Chine tentent de sensibiliser 3000 athlètes, commanditaires et télédiffuseurs à la cause.

Le président du CIO Thomas Bach a régulièrement tenté d’évacuer les questions relatives à l’octroi des JO de 2022 à la Chine, malgré les nombreuses preuves de génocide, de surveillance généralisée et de crimes contre l’Humanité impliquant au moins 1 million d’Ouïghours et d’autres minorités essentiellement de confession musulmane.

Le Tibet, au cœur des tensions en 2008, est toujours une source de conflit.

« La principale différence entre les Jeux d’été et d’hiver de Pékin, c’est qu’en 2008 il (le gouvernement chinois) tentait de plaire au monde, a dit Xu Guoqi, un historien à l’Université de Hong Kong, dans un échange de courriels avec l’Associated Press. En 2022, Pékin n’a que faire de l’opinion du reste de la planète. »

Xu, un expert en disciplines sportives chinoises et Jeux olympiques, a indiqué que Pékin a tenté en 2008 de « redorer sa réputation » aux yeux du reste de la planète.

« Maintenant, il tente de tout faire pour révéler au monde ses intentions (pour l’avenir). Si la planète n’écoute pas, peu importe », a écrit Xu.

Le comité organisateur des JO de Pékin a annoncé lundi une série d’épreuves-tests qui auront lieu cette semaine. La première se déroulera en patinage de vitesse — l’Omnium de Chine —, à compter de vendredi. Ces tests respecteront les mêmes critères que ceux adoptés la semaine dernière par le CIO. Les athlètes et tous les autres participants seront soumis aux mêmes règles que celles qui ont été adoptées par le CIO.

Les épreuves-tests se poursuivront jusqu’à la fin de l’année.