(Kuala Lumpur) Le Comité international paralympique (CIP) a défendu mercredi sa décision de disqualifier un lanceur de poids malaisien arrivé en retard lors de la finale du lancer du poids des Jeux paralympiques de Tokyo, le privant d’une médaille d’or, alors que la colère gronde dans son pays natal.  

Au cours d’une conférence de presse, le porte-parole du CIP, Craig Spence, a justifié cette décision en affirmant que les juges avaient considéré qu’il n’y avait pas de « raison valable » à ce retard.   

Muhammad Ziyad Zolkefli, 31 ans, avait été autorisé à concourir et avait décroché la médaille d’or mardi dans la catégorie F20, qui concerne les sportifs ayant une déficience intellectuelle. Il s’agissait de son deuxième titre après celui décroché aux Jeux de Rio.  

Mais les officiels ont finalement décidé d’exclure le natif de Selangor, aux côtés de deux autres athlètes, pour s’être présentés en retard dans la chambre d’appel. La médaille d’or a finalement été attribuée à l’Ukrainien Maksym Koval.  

Les retardataires ont expliqué qu’ils n’avaient pas entendu l’appel ou que l’annonce avait été faite dans une langue qu’ils ne comprenaient pas, a détaillé Craig Pence, tout en relevant que les autres athlètes avaient réussi à se présenter à l’heure prévue.

Cette décision a déclenché le courroux du ministre malaisien des Sciences, Khairy Jamaluddin, qui l’a jugée « honteuse » mardi sur Twitter.   

« Cela contrevient à l’esprit des Jeux paralympiques. C’est une médaille d’or et un record volés », a-t-il commenté.