(Tokyo) La grande vedette de la gymnastique Simone Biles a avoué vendredi être en difficulté « littéralement sur chaque agrès », renforçant les doutes sur sa participation aux finales par appareil des Jeux olympiques à partir de dimanche à Tokyo.

Biles s’est retirée en pleine finale du concours général par équipes mardi, expliquant devoir faire « face à ses démons », et a renoncé le lendemain à la défense de son titre olympique du concours général individuel.

En plus de ces tourments psychologiques, Biles a également évoqué une perte de repères dans l’espace, ce que les gymnastes appellent la « perte de figure », qui peut être renforcée ou causée par le stress et surtout mettre en danger un sportif.

Sur une vidéo publiée sur Instagram lors des entraînements vendredi, on la voit atterrir sur le dos sur des coussinets à la fin de ses mouvements.

« Ça ne m’était jamais arrivé avant aux barres et à la poutre, c’était juste au sol et au saut. Mais cette fois-ci, c’est littéralement sur chaque agrès. Et ça craint vraiment », a expliqué Biles sur son compte Instagram.

« Ça ne m’arrivait pas avant que je ne quitte les États-Unis. Ça a débuté par hasard juste après les qualifications », a-t-elle ajouté.

À l’issue des qualifications, Biles s’est qualifiée pour les finales des quatre agrès, mais ses problèmes de repères dans l’espace laissent planer le douter sur sa présence dimanche au saut et aux barres asymétriques, lundi au sol et mardi à la poutre.

« Sérieusement, je ne comprends pas comment faire des vrilles. Sentiment le plus étrange et le plus bizarre. C’est honnêtement pétrifiant d’essayer de faire un mouvement mais de ne pas avoir l’esprit et le corps en synchronisation », a-t-elle estimé.

« À ceux qui disent que je renonce. Je ne renonce pas, mon esprit et mon corps ne sont simplement pas synchronisés, comme vous pouvez le voir ici », a-t-elle insisté.

« Je ne pense pas que vous réalisiez à quel point c’est dangereux sur des surfaces dures, ni pourquoi je place la santé en premier. La santé physique, c’est la santé mentale », a-t-elle conclu.