(TOKYO) Mère de quatre enfants, ma blonde a développé une expertise dans le réaménagement de chambres d’hôtel. Elle peut même le faire à distance.

Ainsi ma chambre au 31étage du Sunshine City Prince Hotel, relativement grande selon les standards locaux, a-t-elle été remaniée, question d’être plus fonctionnelle.

Un lit contre le mur, la table de chevet sur le bureau, le pouf dans le coin et hop ! me voilà avec un espace libre de presque 7 m2 pour faire mes exercices.

Être enfermé trois jours pour cause de quarantaine n’est pas une excuse pour arrêter de bouger. Les athlètes du monde entier l’ont démontré avec grande ingéniosité dans la dernière année.

Maryline, entraîneuse au club Spécifik Performance, m’avait préparé un petit programme exprès pour la chambre d’hôtel. Avec des élastiques, deux pastilles pour glisser sur le tapis et un peu d’imagination, c’est fou comme le sportif du dimanche peut s’amuser (et souffrir un peu).

Pompes, scie corporelle, exercice du grimpeur (mountain climbers), abdos-bicyclette : tout y passe dans la séance d’une quarantaine de minutes, que je me suis promis de réaliser au moins une fois par jour.

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE


Notre journaliste Simon Drouin fait ses exercices dans sa chambre d’hôtel.

Le collègue Yves pensait garder la forme dans les cages d’escalier de l’hôtel, mais l’endroit est strictement réservé aux situations d’urgence. Sa volonté de prévenir le déconditionnement avant le marathon de Boston n’en était pas une.

Voilà que l’incorrigible joggeur lorgne mes élastiques et s’intéresse aux exercices. Il a même eu droit à une petite démonstration dans le hall jeudi midi, avant notre visite à l’épicerie, techniquement la seule sortie quotidienne autorisée pendant la quarantaine. Rien n’interdit d’y aller à la course, a décidé Yves.

Bernard s’active l’index sur le déclencheur de son appareil à toute heure du jour et de la nuit, épiant le voisinage à partir de la fenêtre de sa chambre.

Alexandre, notre « chef de liaison COVID-19 », s’assure que l’on respecte les règles et voit à la transmission de nos tests salivaires quotidiens, ce qui est un sport en soi.

L’équipe de La Presse Tokyo 2020 reviendra en forme, c’est promis.