(Tokyo) Dressant un parallèle avec les JO de Tokyo qui s’ouvrent vendredi, le patron de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a appelé mercredi gouvernements, entreprises et populations du monde entier à s’unir dans leur « course » contre la COVID-19.

« Nous ne sommes pas dans une course les uns contre les autres, nous sommes dans une course contre le virus », a déclaré le directeur général de l’agence onusienne face aux membres du Comité international olympique (CIO) réunis dans la capitale japonaise pour leur 138e session.

« Pour réussir ces Jeux olympiques, il faut de la vitesse, de la force et de l’habileté, mais aussi de la détermination, du dévouement et de la discipline », a-t-il souligné, appelant le monde à faire preuve des mêmes qualités pour « triompher de la pandémie ».

Plusieurs fois invité à assister à la grand-messe olympique, le Dr Tedros a pour la première fois fait le déplacement pour porter un « message », estimant que « plus que tout autre évènement, les JO attirent l’attention de tous les peuples du monde ».

« La pandémie prendra fin lorsque le monde choisira d’y mettre fin. Tout ceci est entre nos mains », a-t-il lancé, appelant à accélérer l’administration de vaccins et surtout à partager plus équitablement les doses entre pays.

Alors que la COVID-19 a déjà fait plus de quatre millions de morts, « nous sommes au premier stade d’une nouvelle vague d’infections et de décès », et « 100 000 personnes supplémentaires perdront la vie d’ici l’extinction de la flamme olympique le 8 août », a-t-il insisté.

Comme il le martèle depuis des mois, il a rappelé que les pays riches s’accaparaient l’essentiel des doses de vaccin, compromettant la lutte contre les variants en circulation : « si vous n’arrosez qu’une partie du feu, le reste continuera à brûler, et les braises d’un feu peuvent facilement déclencher un autre brasier ailleurs ».

Or « plus la transmission sera importante et plus de nouveaux variants apparaîtront », avec le risque « que l’un d’entre eux échappe aux vaccins et nous ramène à la case départ », a averti le patron de l’OMS.

Concernant l’organisation même de ces Jeux en pleine pandémie, à laquelle l’OMS a contribué par ses conseils, il a rappelé que « le risque zéro n’existe pas », comme l’illustrent les 71 cas positifs identifiés depuis début juillet parmi les personnes liées aux JO.

« Vous avez fait de votre mieux », a-t-il déclaré au CIO, jugeant que « la marque du succès » n’était pas l’absence de cas, mais l’assurance que tous les cas soient « identifiés, isolés, tracés et pris en charge », pour que « la transmission ultérieure soit interrompue ».