Les meilleures joueuses de basketball féminin du Canada se sont réunies en février. Elles ont discuté de stratégie. Elles se sont penchées sur des séquences vidéo. Elles ont fait des ateliers pour tisser des liens.

Mais, un an après avoir décroché leur place pour les Jeux olympiques de Tokyo, les joueuses étaient dispersées à travers le monde. Leur camp était virtuel, en raison de la COVID-19.

Il n’y avait pas d’exercices avec comme bruit de fond des chaussures grinçant sur le plancher et des consignes criées ; les visages des athlètes étaient disposés comme un damier, sur un écran d’ordinateur.

L’équipe a passé 16 mois sans pratiquer ensemble, mais les joueuses n’ont jamais perdu de vue l’objectif commun : un podium à Tokyo. À cet égard, elles puisent dans les liens tissés au fil des années.

« Ç’a été incroyablement difficile de se préparer pour les Jeux quand vous ne pouviez pas être ensemble jusqu’à la dernière heure, essentiellement, a dit l’entraîneure Lisa Thomaidis.

« Nous sommes très chanceuses d’avoir un groupe qui est ensemble depuis plusieurs années. . . nous avons cette familiarité, et je pense que ça va être très important. »

Ses joueuses réparties dans diverses ligues et devant composer avec des protocoles stricts au pays, le Canada n’a pas vraiment pu tenir de camp jusqu’à quelques semaines avant de se rendre à Tokyo.

Les États-Unis et d’autres pays avec des ligues professionnelles nationales s’étaient réunis de façon concrète des mois plus tôt.

« Beaucoup d’entre nous ont dû faire des choses soit de chez nous, soit avec nos équipes respectives à l’étranger, a dit Kayla Alexander, qui en sera à sa première Olympiade, à 30 ans. "Difficile" est un bon mot, mais nous avons trouvé des moyens de le faire. »

Le Canada est classé quatrième au monde.

L’équipe est un mélange de vétérans, telles les triples olympiennes Natalie Achonwa, Kim Gaucher et Miranda Ayim, et de jeunes joueuses comme Laeticia Amihere, Aaliyah Edwards et Shaina Pellington.

« Nous sommes dynamiques, intrépides et unies, a dit Thomaidis. Notre style de jeu va le refléter. Nous visons une médaille. »

Thomaidis a hâte de voir ce que Amihere, une athlète de six pieds quatre de 20 ans, fera sur la plus grande scène internationale.

« Elle est fonceuse et en la regardant jouer, on ne dirait pas qu’elle est si jeune », a déclaré Thomaidis.

Achonwa, Kia Nurse et Bridget Carleton sont les trois joueuses de la WNBA dans l’équipe.

Le Canada entamera le tournoi olympique à 12 équipes le 26 juillet contre la Serbie, classée huitième.

L’unifolié affrontera la Corée du Sud le 29 juillet et l’Espagne le 1er août. Ces nations sont classées en 19e et en troisième place, respectivement.

Tous les matchs auront lieu au Super Arena, à Saitama.