(Sydney) Rien ne pourra empêcher les Jeux olympiques de Tokyo d’avoir lieu comme prévu, en dépit de la pandémie de COVID-19 toujours en cours, a affirmé samedi le vice-président du Comité international olympique (CIO), John Coates.

Interrogé par l’AFP sur le fait de savoir si un scénario empêchant la tenue des Jeux olympiques (23 juillet-8 août) était envisageable, M. Coates a répondu : « non, il n’y en a pas ».

« Le premier ministre du Japon l’a dit au président des États-Unis il y a deux ou trois semaines et continue de le dire au CIO. Nous travaillons avec lui sur toutes les mesures de sécurité. Cela va de l’avant », a-t-il poursuivi.

Le premier ministre japonais Yoshihide Suga a eu des entretiens en avril avec le président américain Joe Biden durant lesquels il a souligné que son pays faisait tout son possible pour contenir la pandémie et organiser des Jeux en toute « sécurité ».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a assuré vendredi faire confiance au Comité international olympique, au Japon et à la ville-hôte Tokyo, pour faire les bons choix dans la gestion de la pandémie.

« Nous avons passé la première moitié de l’année dernière à identifier les pires scénarios possibles » puis « nous avons passé les six mois suivants à identifier les mesures pour parer » à la crise sanitaire, a-t-il affirmé à des journalistes à Sydney, en marge d’une réunion du Comité olympique australien.

état d’urgence prolongé

Jeudi, les laboratoires Pfizer et BioNTech ont annoncé avoir conclu un protocole d’accord avec le CIO pour fournir des vaccins contre la COVID-19 à destination des sportifs et délégations de tous les pays participants aux Jeux olympiques de Tokyo.

Nous avons énormément travaillé dans la mise en place de procédures qui garantissent la sécurité des athlètes par le biais de tests […] renforcées par le fait que tous les athlètes du monde entier ont maintenant accès au vaccin.

John Coates, VP du CIO

« Toutes les précautions que nous avons prises visent la santé des athlètes et la santé du peuple japonais », a-t-il insisté, niant que le CIO fasse passer le sport et les considérations financières avant la santé.  

Mais M. Coates a également admis que le fait que le public japonais ne soit pas totalement impliqué était une source de préoccupation. « Je pense qu’il y a une corrélation entre le nombre de personnes qui s’inquiètent pour leur sécurité et le nombre de personnes qui ont été vaccinées au Japon », a-t-il déclaré.  

« Or, le nombre de personnes [vaccinées] est très faible, en particulier chez les personnes âgées. Je pense donc que la situation va s’améliorer au fur et à mesure que le vaccin sera déployé au Japon », a-t-il estimé.

Face à une crise sanitaire toujours préoccupante au Japon, le gouvernement a prolongé vendredi de trois semaines l’état d’urgence dans quatre départements, dont celui de Tokyo, et deux départements supplémentaires vont rejoindre ce dispositif.